36% des Français considèrent que l’achat d’un bien immobilier est plus engageant que la signature d’un contrat à durée indéterminée (35%) ou que le mariage ou le pacs (29%) !
L’achat d’un bien immobilier, une démarche engageante !
Parmi différents évènements de la vie, l’achat d’un bien immobilier est perçu comme le plus engageant par plus d’un tiers des Français (36%), juste devant la signature d’un contrat à durée indéterminée (35%) et le mariage ou le Pacs (29%). Ils sont mêmes 43% à le considérer chez les jeunes de 25 à 34 ans, 41% chez les cadres et 40% chez les célibataires. Telle est la nouvelle preuve de l’importance de la pierre aux yeux des Français révélée par une étude Ifop* réalisée en mai 2014 pour le courtier Vousfinancer.com et le Syndicat national des professionnels immobiliers.
Plus de six Français sur dix (61%) se déclarent propriétaires d’un bien immobilier (56% sont propriétaires de leur résidence principale) avec de grandes disparités en fonction de l’âge (seulement 16% des 18-24 ans le sont contre 83% des plus de 65 ans) et des revenus (30% de ceux dont les revenus sont inférieurs à 1200 euros sont propriétaires contre 87% pour les revenus supérieurs à 4 000 euros).
Pour autant, 85% des Français, qu’ils soient propriétaires ou non, déclarent avoir ou avoir eu des craintes au moment d’acheter un bien immobilier : en premier lieu la charge financière (pour 50% des Français et 59% des 18-24 ans), puis un changement de situation professionnelle (chômage) pour près d’un tiers d’entre eux (40% des moins de 35 ans) et en troisième position, un problème dans leur vie personnelle (divorce, séparation…) pour 21% des sondés (37% des jeunes ou 30% des Français en couple depuis moins de trois ans). La crainte de ne pas obtenir un crédit (18%) n’arrive qu’en cinquième position. Seuls 15% des Français n’ont aucune crainte liée à l’achat d’un bien immobilier.
Acheter : une démarche plus facile à deux
Près de 7 propriétaires sur 10 ont déjà acheté un bien immobilier en couple (69%). Cette proportion atteint 85% chez les couples de plus de 20 ans d’ancienneté mais tout de même près de 40% des personnes en couple depuis moins de trois ans. En revanche, seuls 21% des homosexuels accèdent à la propriété en couple.
« Nous constatons en effet que 67% de nos emprunteurs sont en couple. Même les moins de 30 ans sont 60% à emprunter à deux et chez les 30-39 ans, cette proportion monte à 74%.A deux, les revenus sont plus élevés, ce qui permet au couple d’avoir une plus grande capacité d’emprunt et donc d’accéder plus facilement à la propriété, quand un seul salaire n’est pas toujours suffisant » explique Jérôme Robin, président fondateur de Vousfinancer.com.
Mais si les Français achètent majoritairement en couple, 57% considèrent qu’il peut être risqué d’acheter sans être marié. Pour autant, « seuls 33% des emprunteurs sont mariés, 9% pacsés et 25% en concubinage. Ainsi l’acte d’achat est totalement décorrélé du mariage… Il y a même aujourd’hui davantage de couples qui achètent sans être mariés qu’en ayant officialisé leur union » complèteJérôme Robin.
Le processus d’achat en couple avec des implications variables selon les étapes…
Dans le processus d’achat d’un bien immobilier en couple, la décision d’acheter est très souvent prise par les deux membres du couple (dans 83% des cas). Une fois le projet lancé, certaines étapes apparaissent plus partagées que d’autres : 78% des couples ont visité le bien à deux, mais des étapes jugées plus fastidieuses comme la recherche de financement ou les démarches légales et administratives ont moins souvent été réalisées à deux (seulement dans 53% et 61% des couples), les hommes déclarant davantage qu’ils s’en sont occupés eux-mêmes.
… mais une répartition financière presque égale entre les deux membres du couple
Plus de trois quarts des Français ayant acheté un bien immobilier en couple (78%) disposaient d’un apport financier. Un chiffre bien supérieur encore chez ceux qui en ont la possibilité (82% chez les revenus compris entre 3000 et 4000 €, et même 92% pour ceux qui gagnent plus de 4000 euros) ou la nécessité (81% chez les revenus inférieurs à 1200 €). C’est aussi davantage le cas chez les retraités (87%) et les Franciliens (85%), majoritairement secundo-accédants.
Lorsque les couples ont acheté avec un apport, plus de la moitié des interviewés (58%) déclarent que celui-ci a été réparti à parts égales. Lorsque ce n’est pas le cas, chez 42% des couples, les hommes interrogés déclarent avoir fourni 70% de l’apport, les cadres 72%.
En complément, 91% des couples ont souscrit un prêt immobilier pour acheter. Néanmoins, certaines catégories comme les 18-24 ans et les revenus inférieurs à 1 200 € sont moins nombreux à y avoir eu recours (respectivement 69 et 74%), témoignant de leur accès plus difficile au crédit… Davantage encore que l’apport, près des deux tiers des couples (65%) déclarent rembourser de façon égale le crédit. Parmi les 35% de Français restant, les hommes estiment participer financièrement davantage que leur partenaire au remboursement du prêt (à hauteur de 80% des mensualités).
Même si les contributions de chaque membre du couple à l’apport et au remboursement des mensualités ne sont pas toujours égales (c’est le cas chez 58 % et 65 % des Français respectivement), la propriété du bien est répartie dans l’acte notarié à parts égales entre les membres du couple dans 85 % des cas. Et cette égalité est encore plus largement présente chez les personnes en couple depuis plus de 20 ans (94%) et mariées (91%).
Les couples, favorisés par les banques…
Dans le contexte économique actuel, on constate qu’il peut être aujourd’hui plus facile d’emprunter en couple que seul. Ainsi, les revenus demandés à un célibataire sont souvent proportionnellement plus élevés. Dans une banque par exemple, un célibataire doit avoir 30 000 € de revenus minimum, contre 45 000 € pour un couple. Il en est de même pour le « reste-à-vivre » (la somme restante une fois la mensualité remboursée) qui doit être au minimum de 700 € pour une personne seul mais 800 € pour un couple. « Les couples sont des clients de choix pour les banques. A deux l’apport et les revenus sont souvent plus importants. En outre, un jeune couple a souvent des projets et une vision de plus long terme qui peut l’amener à mettre en place des solutions d’épargne et de placements. Enfin, le risque, de perte d’emploi notamment, ne repose pas que sur une seule personne, ce qui sécurise davantage le projet aux yeux des banques…» détaille Sandrine Allonier, responsable de relations banques chez Vousfinancer.com.
Et en cas de séparation ?
En cas de séparation, 73% des couples envisagent la revente du bien plutôt que le rachat des parts par l’un ou l’autre. Dans le détail 59% des Français revendraient le bien et partageraient également le fruit de la vente quand 14% se répartiraient la somme en fonction de la participation au financement initial. 27% seulement conserveraient le bien : 18% des sondés préféreraient racheter les parts de leur partenaire et seulement 9% voudraient revendre leurs parts au conjoint.
*Etude réalisé par l’Ifop pour VousFinancer.com / SNPI, auprès de 1489 personnes représentatives de la population, âgées de 18 ans et plus et selon la méthode des quotas. Mai 2014.