Si, comme son qualificatif l’indique, le Salon National de l’Immobilier a vocation à accueillir en priorité des exposants hexagonaux, il réserve une partie de sa surface à des stands « venus d’ailleurs ». Un ailleurs dont la caractéristique principale est d’être ensoleillé : Île Maurice, Floride, Espagne, Thaïlande, Nouvelle Zélande, Tunisie… Les pays présents à la Porte de Versailles promettent tous des vacances de rêve.
Ces destinations s’adressent à des investisseurs exotiques, qui cherchent à diversifier leurs placements, ainsi qu’aux retraités, qui souhaitent profiter de cette partie de leur existence pour vivre sous des cieux plus cléments et ce à un coût moindre, qu’en France.
En effet, le soleil abondant n’est pas la seule raison de l’engouement croissant des investisseurs français pour ces destinations. Toutes affichent des prix immobiliers bien inférieurs à ceux pratiqués en France. Partout en effet, la crise financière a réduit les prétentions des vendeurs, y compris en Floride, l’Etat des USA pourtant le plus prisé.
Autre facteur déterminant, la fiscalité. Alors que les impôts immobiliers rognent en France les rendements de la location et éloignent à 30 ans l’exonération totale de plus-value à la revente, des pays comme l’Île Maurice ou le Portugal offrent des possibilités d’imposition nulles sous certaines conditions.
Les professionnels de ces pays ont donc bien compris l’opportunité unique que présente le Salon pour venir rencontrer les candidats au soleil. L’Île Maurice y vient ainsi en force. L’Agence de Promotion de l’Investissement National du Gouvernement mauricien est présente pour soutenir ses exposants. Si les prix démarrent à 200.000 € pour un petit appartement loin de la mer, sous le régime RES*, une maison au bord de l’océan Indien atteint facilement le million et demi d’euros. Mais l’heureux propriétaire ne paiera ni impôt sur la plus-value, ni droits de succession.
La Floride attire également de plus en plus de Français. « Le marché immobilier de Miami a connu une très forte croissance en décembre 2013 avec une forte hausse du nombre de ventes de maisons et de condos, selon les données des 31 000 membres de l’association des agents immobiliers de Miami. », écrit Brigitte Bénichay, une Française installée à Miami depuis plus de vingt ans. Et pour le Président du conseil d’administration de l’Association des agents immobiliersde Miami : « le fait que nous voyons une forte croissance dans le nombre de ventes à la fois milieu de gamme et haut de gamme est une preuve supplémentaire qu’il n’y a jamais eu de meilleur moment pour investir à Miami».
En Asie, le rêve commence à 250.000 € pour une villa avec piscine sur l’île de Kho Samui. Et encore un peu plus loin dans le Pacifique, la Nouvelle Zélande attire les investisseurs français.
« La Nouvelle-Zélande est aujourd’hui une destination de choix pour investir. Très stable politiquement, le pays profite d’une économie dynamique, et attire de plus en plus d’investisseurs du monde entier » déclare Myriam Kleinmann qui anime la société Nouvelle Zélande Service.
Salon National de l’Immobilier. Paris Expo- Porte de Versailles- Hall 5. Du 3 au 6 avril 2014. Jeudi 3 avril de 10 h à 18 h. Nocturne vendredi 4 avril jusqu’à 21 h. Le week-end de 10 h à 19 h
(*) Le « Real Estate Scheme » (RES) permet aux non-ressortissants mauriciens d’acquérir une propriété sur l’île sur simple demande auprès du Board of Investment. Il est adapté à ceux qui souhaitent investir à l’île Maurice en y séjournant seulement quelques mois par an, sous condition que la valeur de l’investissement soit supérieure à 500 000 dollars US. Les acquisitions RES sont effectuées en VEFA (Vente en état Futur d’achèvement), une disposition juridique qui fournit un ensemble de normes et de garanties identiques à celles proposées en France.