Dans 65 % des grandes villes (plus de 100 000 habitants), le retournement de la courbe des prix signés s’est confirmé durant l’été. Si le rebond des prix immobiliers a été vif à Marseille par exemple, il est plus modéré à Lyon mais a le mérite d’annoncer la reprise. Analyse des prix immobiliers dans la métropole lyonnaise par Michel Mouillart.
Ces dix dernières années, la capitale des Gaules n’avait pas cessé de voir ses prix immobiliers grimper, jusqu’à entrer dans une phase récessive depuis deux ans, conséquence de la crise du secteur. En effet, sur la dernière année, le dernier Baromètre LPI-iad révèle que les prix des appartements dans l’ancien a baissé de 9 % (prix signés, et – 8,8 % pour les prix affichés), pour s’établir en moyenne à 4 860 €/m2.
Tous les arrondissements lyonnais ont été concernés par cette chute des prix immobiliers. Jusqu’à – 14,9 % dans le 4ème arrondissement, soit 4 613 €/m2 (le quartier pourtant côté de la Croix Rousse), – 12,6 % dans le 2ème, soit 5 637 €/m2 (la Presqu’île), – 12 % dans le 3ème soit 4 831 €/m2, puis -8,6 %, – 8,5 % dans les 7ème et 1er arrondissements par exemple.
À l’échelle de la métropole lyonnaise, même constat en ce qui concerne les prix des appartements et des maisons dans l’ancien sur un an : – 8,7 % pour les appartements 4 195 €/m2) et – 7,8 % pour les maisons (4 324 €/m2). Cette baisse a d’ailleurs répondu au renforcement des difficultés d’accès au crédit pour les ménages, tandis que la préférence de la demande pour les maisons individuelles est restée tenace.
Une brise de reprise sur les trois derniers mois
Et pourtant, une brise de reprise se fait enfin sentir ! Sur les trois derniers mois, la tendance s’est inversée. On note + 1,1 % sur les prix des appartements anciens soit 4 788 €/m2 (prix signés, et + 1,6 sur les prix affichés).
À l’échelle de la région Rhône Alpes
Notons qu’à l’échelle de la région Rhône Alpes, une majorité de villes ont également rencontré une baisse de leurs prix immobiliers.
En périphérie de Lyon d’abord : – 12,7 % à Caluire-et-Cuire tout près de Lyon, -8,4 % à Vénissieux, -8,3 % à Villeurbanne et Saint-Priest. Plus loin ensuite, – 10,1 % à Annecy, – 4,4 % à Grenoble et – 4,3 % à Chambéry.
Seuls Bourg-en-Bresse et le Grand Genève s’extirpent avec respectivement des hausses de 5,8 % et 4,1 % sur un an, pour les prix des appartements dans l’ancien.