Grâce à une baisse sensible des taux de crédit immobilier et un assouplissement des conditions d’octroi, le début de l’année 2024 a été plus propice à une reprise de l’activité du marché immobilier. Quels sont les impacts de ces évolutions sur les vendeurs ? Quelles sont leurs motivations ? Quelles sont leurs éventuelles inquiétudes ? Décryptage avec le second volet de l’étude Guy Hoquet x Yougov sur les individus plus de 30 ans : “Ce que veulent les Français en immobilier : focus sur les vendeurs”.
Malgré un marché immobilier au ralenti depuis de nombreux mois, les propriétaires ont envie de vendre : parmi les Français de plus de 30 ans avec un projet immobilier, 20% ont vendu un
appartement/une maison au cours de l’année 2023 et 29% ont l’intention de le faire en 2024.
63% de ceux qui souhaitent concrétiser un projet de vente dans l’année veulent vendre une maison.
« Avec la forte contraction de marché de 2023, nous sommes passés d’un marché de confort à un marché de besoins. Pour autant, 1 porteur de projet sur 3 a l’intention de vendre son bien d’ici la fin de l’année : cette tendance illustre le ressenti des agents immobiliers sur le terrain depuis quelques
mois. Pour ce faire, près de 9 vendeurs sur 10 entendent passer par un professionnel de l’immobilier pour concrétiser leur transaction”, analyse Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet l’Immobilier.
Cette envie de renouveau est rythmée par les changements de vie : les Français qui souhaitent vendre veulent prioritairement changer de région/ville (35%), acheter “mieux” c’est à dire plus grand, plus lumineux, avec un extérieur … (24%) mais également, pour certains, acheter plus petit / moins cher (19%). De plus, parmi les futurs vendeurs, 14% souhaitent vendre pour acheter à deux, et 7% pour se mettre en location.
Enfin, les changements de situation personnelle comme une naissance ou un divorce motivent plus de projets de vente (18%) que les changements de situation professionnelle (13%).
1 vendeur sur 2 est serein à propos de son projet immobilier
Les Français ayant un projet de vente l’envisagent plutôt sereinement puisque 45% d’entre eux n’envisagent aucune difficulté particulière pour sa réalisation. Pour les autres, la principale crainte formulée est la baisse du prix de vente causé par les contraintes budgétaires pesant toujours sur les acquéreurs (22%).
À la deuxième place arrive l’inquiétude de voir les acquéreurs en difficulté pour obtenir un financement de leur projet immobilier auprès des banques (14%).
Enfin, le 3ème risque qu’ils identifient est de ne pas trouver le “bon acheteur” (10%).
Les professionnels de l’immobilier plébiscités !
Alors s’estiment-ils majoritairement sereins parce qu’ils souhaitent confier leur vente à un professionnel de l’immobilier ? En effet, l’étude met clairement en évidence que les futurs vendeurs accordent très largement leur confiance aux professionnels de l’immobilier.
89% des Français qui ont l’intention de vendre cette année souhaitent se faire accompagner par un intermédiaire pour mener à bien leur projet de vente. Les femmes sont légèrement plus enclines à solliciter cet accompagnement : 90% chez les femmes, versus 87% chez hommes. De la même façon, les vendeurs qui ont entre 45 et 54 ans sont ceux qui l’envisagent aussi le plus (95%), juste avant les 35-44 ans (92%).
Et contrairement aux idées reçues, l’étude démontre aussi que le recours à un professionnel n’est pas seulement envisagé pour la phase d’estimation du bien (dans le but de vendre seul ensuite) : en effet, cette motivation n’arrive qu’en 3ème position dans les motifs envisagés par les vendeurs potentiels (11% des raisons sélectionnées). En réalité, ceux qui sont en quête d’un professionnel de l’immobilier attendent principalement d’être aidés pour la négociation (61%) et les visites de leur bien (16%).
Parmi les autres tendances relevées par l’étude sur ce point, on note que les femmes sont plus sensibles au conseil apporté sur la phase de négociation du bien, alors que les hommes sont plus intéressés par la possibilité de déléguer les visites immobilières.
Un accompagnement devenu indispensable
Les résultats de l’étude Guy Hoquet x Yougov sur l’intention d’avoir recours aux services d’un professionnel mettent en exergue les attentes des vendeurs en matière d’accompagnement.
Le rôle du professionnel en tant que médiateur entre le vendeur et l’acquéreur ressort particulièrement sur cette vague de l’étude, notamment sur la question du prix de vente final. Cette tendance est à mettre en parallèle avec le contexte économique et social dans lequel la population évolue ces dernières années : inflation, hausse du coût des matières premières, hausse des prix de l’énergie, hausse des taux de crédit immobilier… La maîtrise du budget de la vente et de l’achat est devenue centrale dans les projets immobiliers envisagés par les Français.
Si la visite et l’estimation de la valeur du bien sont les motifs les plus courants après la négociation, cela vient aussi confirmer l’importance d’un intermédiaire expert. Les vendeurs ne s’y trompent pas : ils entendent faire appel à sa capacité à mettre le bien en valeur auprès des acquéreurs potentiels, à faire preuve de pédagogie et de transparence dans les réponses à apporter sur le bâti, et bien entendu à avoir la parfaite maîtrise de la valeur d’un bien donné sur son marché, en local. Autant de compétences nécessaires qui font écho à l’importance de la formation pour les professionnels de l’immobilier, au-delà du cadre légal imposé par la loi ALUR.