Entre les acheteurs qui tentent de négocier et les vendeurs qui font de la résistance pour ne pas revoir leur prix à la baisse, les biens mettent de plus en plus de temps à se vendre. C’est en tout cas ce qu’affirme l’édition de mars du Baromètre Meilleurs Agents. Focus.
La hausse des taux de crédit a redistribué les cartes. Et entre acheteurs et vendeurs, c’est désormais un peu la guerre des nerfs. Ainsi, selon Meilleurs Agents, 7 biens sur 10 sont négociés à la baisse dans les grandes villes. Les conséquences ? Les vendeurs qui le peuvent préfèrent attendre plutôt que de “brader” leur bien.
Ainsi, dans les onze plus grandes villes de France, la durée moyenne de vente est désormais de77 jours au 1er mars 2024, contre 59 jours il y a exactement un an. Soit près de trois semaines supplémentaires. Dans ces mêmes villes, les délais sont aujourd’hui tous supérieurs à deux mois.
Trois mois de délai pour Montpellier
Certaines villes sont davantage touchées que d’autres par ce rallongement des délais de vente. Ainsi, la palme revient à Montpellier où le délai de vente est le plus élevé avec 90 jours en moyenne pour signer un compromis, soit 14 jours de plus qu’il y a trois mois et 19 jours de plus en un an. A noter que les prix de l’immobilier à Montpellier ont augmenté de 2 % en un an.
A Toulouse, il faut 86 jours en moyenne et à Bordeaux, 85 jours, soit respectivement 15 et 10 jours de plus qu’il y a trois mois, et 23 et 19 jours de plus qu’il y a un an. Avec 83 jours pour Nantes et 81 jours pour Nice, ces deux métropoles complètent le top 5 des villes où les délais de vente sont les plus longs. Strasbourg, avec 60 jours, et Lille, avec 62 jours, sont, quant à elles, les deux métropoles ou le délai de vente est le plus court.
Un retour du pouvoir d’achat à Bordeaux, Toulouse et Paris
Grâce à des baisses de prix de 0,9 % à Bordeaux, de 0,8 % à Toulouse et de 0,7 % à Paris, combinées à des hausses de salaires et à une légère amélioration des conditions d’accès au crédit, ces trois grandes villes enregistrent les meilleures performances avec des hausses respectives de 9,6 %, 9,3 % et 8,7 %de pouvoir d’achat immobilier supplémentaire par rapport au dernier trimestre 2023.
Pour exemple, avec une baisse de prix de plus de 10 % depuis janvier 2022, Paris affiche un pouvoir d’achat immobilier de 28 mètres carrés au 1er mars 2024, soit une surface inférieure de seulement 1 mètre carré par rapport à il y a deux ans. Un pouvoir d’achat en hausse qui a bien entendu des répercussions positives sur les délais de vente. Ainsi, à Paris, où les prix sont passés sous la barre symbolique des 10 000 euros par mètre carré, les délais de vente se sont allongés de seulement 11 jours en un an, pour atteindre 73 jours au 1er mars 2024.
Selon les experts de MeilleursAgents, « il faudrait que les prix baissent encore de 17 % pour que les ménages français retrouvent le même niveau de pouvoir d’achat immobilier qu’avant la hausse des taux de crédit ». Autrement dit, la pédagogie est plus que jamais de rigueur…
Après avoir évolué pendant 10 ans au sein d'un groupe spécialisé dans les médias étudiants, l’orientation professionnelle et la gestion de carrière, en tant que rédactrice en chef adjointe, Stéphanie Marpinard a choisi de travailler à son compte et collabore depuis à différents médias. Ses domaines de prédilection sont entre autres l'immobilier, l'emploi et les ressources humaines.
Effectivement votre article reflète bien le marché immobilier, notamment à Montpellier. Les délais de vente se sont allongés et les négociations plus importantes.
Par Coudé, il y a 5 mois
Effectivement votre article reflète bien le marché immobilier, notamment à Montpellier. Les délais de vente se sont allongés et les négociations plus importantes.