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Remaniement ministériel : où est passé le ministre du Logement ?

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Alors que la France connaît une crise immobilière sans précédent depuis quelques mois, l’absence de nomination d’un ministre du Logement de plein exercice au sein du nouveau Gouvernement Attal suscite l’incompréhension depuis le 11 janvier dernier. Une situation qui n’a pas tardé à faire réagir les acteurs du logement.

photo : Logo avis de recherche.

Stéphane Fritz, président du réseau Guy Hoquet, a été l’un des premiers à dégainer un post sur linkedIn après l’annonce du nouveau Gouvernement dévoilé par le secrétaire d’Etat, Alexis Kohler : « Comment les pouvoirs publics n’ont-ils toujours pas entendu les alertes et pris acte des constats dramatiques prononcés par toutes les filières et par les Français eux-mêmes ? », s’est-il ainsi immédiatement interrogé.

Il faut dire que les acteurs du logement appellent depuis plusieurs mois le Gouvernement à mettre en place une véritable politique du logement pour tenter d’enrayer la crise immobilière. L’absence d’un ministère dédié au logement dans la composition du Gouvernement Attal ne risquait donc pas de passer inaperçue.

« La crise du logement à laquelle est confronté notre pays exige de la stabilité et de la visibilité. La nomination d’un 6ème ministre en 6 ans ne changera rien, s’il n’a pas de feuille de route claire, adossée à des moyens concrets et une volonté réelle du nouveau Gouvernement de faire du Logement une priorité », a déploré Loïc Cantin, président de la FNAIM.

Et de poursuivre : « Le logement est un besoin vital pour nos concitoyens, le nouveau Premier ministre et son Gouvernement doivent prendre la mesure des défis et tout faire pour les résoudre au plus vite. »

Emmanuelle Cosse, présidente de l’Union sociale de l’habitat (USH), a, quant à elle, regretté sur X « l’absence d’un ministre du Logement de plein exercice, doté des moyens nécessaires pour lutter contre la crise dure qui pèse sur nos concitoyens et menace l’emploi ».

Pour Guillaume Martinaud, président de la coopérative ORPI, l’amertume est également de mise : « Pas de ministre du logement de plein exercice dans l’annonce du nouveau gouvernement ce soir… c’est dommage ! Le logement a besoin d’une reconnaissance forte, les attentes de nos concitoyens sont énormes en la matière ».

Dans un communiqué,  la FFC exprime, sa déception et appelle à une action urgente. « L’absence d’un ministère dédié est un signal alarmant pour le secteur et pour les millions de Français qui rêvent d’un chez-soi. Sans une stratégie gouvernementale claire et cohérente, la crise du logement continuera de s’aggraver, écartant encore plus les citoyens de la réalisation de leurs aspirations à la propriété. », souligne Damien Hereng, son président.

Même son de cloche pour Pascal Boulanger, le président de la Fédération de la promotion immobilière (FPI), qui déclare dans une interview accordée au Parisien : « Exécutif, députés, sénateurs… Tout le monde dit prendre conscience du problème qui devient dramatique pour les Français et des centaines de professionnels, mais à chaque remaniement, nous sommes à chaque fois déçus : aucune nomination, on a l’impression d’être le grand oublié de ce nouveau gouvernement, qu’il passe à côté du sujet une nouvelle fois ».

Dans une tribune publiée sur Capital, Henry Buzy-Cazaux, président fondateur de l’Institut du Management des Services Immobiliers, déplore de son côté  que « l’action publique pour le logement n’est pas considérée comme une priorité, en particulier budgétaire, mais pas seulement ».

Rappelant tout de même au passage que si les périmètres de plusieurs ministres ont été agrandis, pour réduire le nombre des portefeuilles et concentrer les pouvoirs et les énergies, sans que le logement profite de cette distribution : « Cela ne veut pas dire qu’aucun ministre de premier plan n’ait la responsabilité du logement. Seule la lecture de ce qu’il est convenu d’appeler les décrets d’attribution permet de répondre, et ces textes ne sont pas encore parus, laissant d’ailleurs possibles des ajustements ». Et de rappeler : « Il est encore temps de sauver le logement et ceux qui nous gouvernent en retireraient une considération politique précieuse ».

Les jours à venir devraient donc, espérons-le, éclaircir la place donnée au logement au sein de ce nouveau Gouvernement. En attendant, l’Alliance pour le Logement, qui rassemble la FFB, l’USH, la FNAIM, la FPI, Pôle Habitat FFB, PROCIVIS, l’UNIS, l’UNNE, l’UNSFA et l’UNTEC, a d’ores et déjà écrit au Premier ministre afin d’être reçue de toute urgence.

 

 

Stéphanie Marpinard

Après avoir évolué pendant 10 ans au sein d'un groupe spécialisé dans les médias étudiants, l’orientation professionnelle et la gestion de carrière, en tant que rédactrice en chef adjointe, Stéphanie Marpinard a choisi de travailler à son compte et collabore depuis à différents médias. Ses domaines de prédilection sont entre autres l'immobilier, l'emploi et les ressources humaines.
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Vos réactions
  • Par Pascal RAMBEAU DE BARALON, il y a 10 mois

    La 1ere chose à faire pour débloquer le marché locatif est de réformer le DPE(71% de faux) et d’en enlever le caractère rédhibitoire. En plus, une validité de 10 ans est délirante en ce sens que 10 ans dans l’immobilier c’est du temps court. La réforme porte le sceau du fondamentalisme vert punitif et la conséquence est un effondrement du marché locatif. Non aux passoires énergétiques à condition que s’en soit vraiment ce qui est loin d’être le cas. Les bailleurs sont dans l’angoisse et cessent leurs activités locatives car, il n’est pas possible de gérer un bien en ayant au dessus de la tête l’épée de l’obsolescence programmée créée par le gouvernement. Le timing est impossible à tenir et jamais l’objectif de 2050, à savoir que tous les biens soient en A ou B sera atteint. Quel rétorsion le gouvernement va t-il inventer contre les propriétaires occupants qui ont un logement avec une mauvaise note ?

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