L’Observatoire National de la Rénovation Énergétique (ONRE) a dévoilé son dernier rapport, apportant une lumière précieuse sur la densité des passoires énergétiques en France et leur répartition géographique. Des infos utiles aux professionnels de l’immobilier pour mieux maîtriser le parc de logements de leur territoire.
La rénovation du parc de logements est un levier important pour l’atteinte des objectifs énergétiques et climatiques de la France, fixés par la loi Climat et Résilience. Dans ce contexte, il importe donc de disposer d’estimations régulièrement actualisées sur l’état du parc de logements par classe de diagnostic de performance énergétique (DPE). C’est pourquoi l’Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE), lié au Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires, s’est justement donné pour mission d’améliorer la connaissance de la dynamique de rénovation énergétique de l’ensemble des bâtiments résidentiels et tertiaires.
En novembre 2023, l’ONRE a ainsi publié son dernier rapport, apportant une lumière précieuse sur la densité des passoires énergétiques en France et leur répartition géographique. Une publication instructive, qui présente l’estimation de la performance énergétique du parc de logements à la date du 1er janvier 2023 (et se fonde sur les DPE réalisés entre octobre 2022 et mars 2023 (915 000 diagnostics), après extrapolation à l’ensemble du parc de logements).
Les infos à retenir
Depuis le 1er janvier 2023, seuls les logements dont la consommation est inférieure à 450 KWh/m²/an sont considérés comme « décents » et louables. Cette norme s’étendra progressivement aux classes G en 2025, aux classes F en 2028, et aux classes E en 2034.
L’Ile-de-France concentre le plus grand nombre de passoires thermiques, avec 12 % de logements classés F et 10 % de logements classés G. Suivent la Bourgogne-Franche-Comté (12 % F, 9 % G) et la Normandie (10 % F, 7 % G).
La bonne nouvelle : la part des passoires énergétiques dans les résidences principales a diminué de 1,4 point sur un an, représentant une baisse de 380 000 logements depuis janvier 2022.
D’autres points clés
506 000 logements sont très énergivores (consommation supérieure à 450kWh/m²) soit 1,7 % du parc.
Les maisons sont en moyenne plus énergivores que les appartements.
La proportion de passoires énergétiques est plus élevée dans le parc locatif privé (18,5 %) et chez les propriétaires occupants (16,5 %) que dans le parc locatif social (8,1 %).
Les résidences secondaires (30 %) et les logements vacants (24 %) affichent un pourcentage plus élevé de passoires énergétiques que les résidences principales (15,7 %).