À mi-chemin entre le réseau traditionnel et le réseau de mandataires, Keymex fait figure d’exception dans le paysage des enseignes immobilières. Lancée en mars 2016, la franchise axée sur le coaching dénombre aujourd’hui 870 conseillers immobiliers indépendants, eux-mêmes répartis dans 30 centres d’affaires, comme l’explique son fondateur Frédéric Simon.
Comment l’enseigne Keymex se développe-t-elle ?
Nous venons de passer le cap des 30 centres d’affaires (voir encadré) en France, contre 22 en 2021. Au total, nous dénombrons 870 mandataires en France, qui sont formés et coachés par nos soins dans des infrastructures de 800 à 1000 m2 conçues comme des centres d’entrainement sportif. En moyenne, nos centres d’affaires réalisent 5 millions de chiffre d’affaires une fois qu’ils ont atteint leur rythme de croisière, uniquement dans l’immobilier ancien. Ils sont principalement situés en Ile-de-France, dans l’Ouest et dans le Sud-Est de la France, notamment dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Quels profils rejoignent votre franchise ?
Nous continuons d’attirer des profils d’entrepreneurs ayant un savoir-faire en communication ou en management d’équipe. Au global, un tiers de nos franchisés sont issus de l’immobilier. Généralement, ils sont à la tête d’une grosse agence voire de 2 à 5 points de vente et souhaitent diminuer leur poste de charges via nos centres d’affaires. Notre modèle hybride leur permet de réunir leurs équipes au sein d’un même lieu, donc de bâtir une entreprise régionale sans diluer leur management. Par ailleurs, il répond aux aspirations des Français depuis le Covid-19 : avoir davantage de liberté dans leur travail.
Il y a deux ans, vous avez lancé une activité dédiée à la gestion locative. Allez-vous de nouveau élargir votre spectre ?
Oui, nous déployons actuellement une activité dédiée à l’immobilier professionnel mais aussi une activité de gestion de patrimoine et d’immobilier neuf. Parmi les nouveaux franchisés qui nous rejoignent, nous pouvons ainsi compter sur d’anciens cadres travaillant chez des promoteurs, par exemple. Notre modèle d’accompagnement, qui est basé sur la formation présentielle et le coaching des conseillers, nous permet d’adresser l’ensemble des métiers de l’immobilier. À titre d’exemple, nous venons de créer, avec le CIEFA, notre propre « BTS Professions Immobilières » en interne.
Quelle est votre feuille de route pour 2022 ?
Nous avons pour projet de développer de nouveaux outils technologiques afin de faciliter le quotidien de nos négociateurs sur le terrain, qui captent déjà 70 % de leurs stocks de biens dans le cadre du mandat exclusif. Nous travaillons par exemple sur le lancement d’un coach digital qui devrait répondre aux problématiques qu’ils rencontrent, au travers de courtes vidéos, de documentations et de méthodologies. Nous souhaitons également proposer davantage d’outils pour aider les franchisés à recruter leurs futurs conseillers immobiliers et à développer leur réseau.
En 2022, nous espérons réaliser entre 22 et 30 millions d’euros de chiffre d’affaires en France (contre 19 millions en 2021), uniquement sur le périmètre de l’immobilier résidentiel. Ces prochaines années, nous devrions également accélérer à l’international. En Argentine, nous avons déjà ouvert 5 centres d’affaires en master franchise, dans la périphérie de Buenos Aires. Nous y dénombrons une centaine de conseillers. En 2023, nous aimerions exporter notre modèle en Europe, notamment en Espagne, au Portugal, en Italie, en Belgique et continuer à s’étendre en Amérique du Sud.
Un « centre d’affaires » Keymex, c’est…
– Un centre de formation permettant aux négociateurs (professionnels de l’immobilier ou non) d’apprendre le métier,
– Un centre de transaction animé par un coach où les négociateurs bénéficient d’un accompagnement individuel et collectif,
– Un pôle d’experts partenaires (courtiers, déménageurs, décorateurs…) permettant à chaque centre de proposer un service global à ses clients.
Aurélie Tachot est une journaliste spécialisée dans l'immobilier, qu'elle aime aborder sous le prisme des innovations, notamment technologiques. Après avoir été rédactrice en chef de plusieurs médias spécialisés, elle collabore avec Le Journal de l'Agence afin de rédiger des articles d'actualité sur les acteurs qui font l'immobilier d'aujourd'hui et qui feront celui de demain.