Le Journal de l’Agence N°66 distribué à 31 000 professionnels de l’immobilier est désormais en ligne ! A découvrir nos dossiers d’un printemps post Covid-19 dans l’édito d’Ariane Artinian.
Une quinzaine de jours après l’arrivée dans votre agence de notre dernier numéro, le 17 mars à 12 h exactement, vous étiez contraint, comme bon nombre de commerces considérés comme non essentiels, à baisser le rideau. Tel un tsunami prenant tout le monde de court, la crise sanitaire a fait basculer la planète dans un autre monde. Celui régit par la peur du virus. Celui où tout un chacun – dans nos pays industrialisés du moins – s’est abrité à la maison. Celui où la pierre a joué à plein son rôle de refuge où se confiner pour échapper au coronavirus. S’en suivirent 55 jours de confinement, 55 jours durant lesquels le monde s’est arrêté de vivre, 55 jours durant lesquels l’activité a stoppé net, et la chaîne de l’immobilier volé en éclat.
Depuis le déconfinement entamé progressivement le 11 mai, la France repart, et l’immobilier reprend des couleurs. Nombre d’acteurs sont agréablement surpris d’ailleurs de la vigueur de la reprise post covid. Lisez notre dossier (p. 40) pour savoir comment les grandes enseignes ont vécu le confinement et quelles leçons en tirer pour votre business. Le principal enseignement ? La nécessité pour les retardataires de sauter à pieds joints dans le train à grande vitesse de la digitalisation et, pour les autres, d’accélérer le pas pour exercer au mieux en mode sanitaire (pp. 70 et 74).
Au Journal de l’Agence, nous n’avons pas la prétention de savoir de quoi demain sera fait, mais nous sommes certains qu’il n’est jamais bon de se voiler la face. La France repart, oui, mais avec des gants et des masques. Pour marquer ce moment, nous avons fait le choix, lorsque nous avons rencontré Bertrand Gstalder, président du Groupe SeLoger, dans son bureau parisien désert (p. 36), de refléter cette réalité et de le « shooter », comme on dit dans notre jargon, masqué. En toute transparence, il a chiffré l’impact du Covid-19 sur son business : une chute spectaculaire d’abord, un retour à la normale ensuite et, enfin, une activité supérieure à celle du monde d’avant. Sa
préconisation ? Soyez proactifs et surfez au plus vite sur cette vague de reprise.
À l’heure où se profi le une gigantesque récession — Bercy évoque un recul du PIB de 11 %, tandis que la Fnaim redoute la fermeture de 3 000 agences immobilières, il est impératif de retrousser ses manches et de ne pas faire l’autruche. Vous n’avez pas encore demandé de prêt garanti par l’État (PGE) ? Vous avez jusqu’à la fin de l’année pour le faire et renforcer votre trésorerie (p. 6).
Il ne faut pas se leurrer, la montée du chômage, à venir, va se traduire par des impayés de loyers. Les juristes de jusiness Fil reviennent sur cet épineux dossier (pp. 52 et 56). Quant à Bruno Rouleau, porte-parole du courtier In&Fi, il livre les clés pour aider vos clients à réallouer leurs actifs immobiliers (p. 46).