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« Non, l’agent immobilier ne sera pas remplacé par l’Intelligence Artificielle ! » Charlotte Lischer consultante et formatrice IA

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L’industrie immobilière comme toutes les autres a entamé sa transformation numérique, avec les acteurs de la proptech qui viennent accélérer cette petite révolution dans le secteur en mettant sur le marché des services conçus Digital et/ou data first.

photo : intelligence artificielle

L’industrie immobilière comme toutes les autres a entamé sa transformation numérique, avec les acteurs de la proptech qui viennent accélérer cette petite révolution dans le secteur en mettant sur le marché des services conçus Digital et/ou data first. Comme dans les autres secteurs la promesse est cyclopéenne, et les craintes associées également.

La promesse : avec la data et l’IA, les acteurs de l’immobilier pourraient voir leur croissance et leur rentabilité croître de façon exponentielle.

Les craintes : des robots remplaceraient prochainement les agents immobiliers !? Nous en sommes très loin.

Des cas d’application en nombre

Les cas d’application pourraient être nombreux, tant pour accroître la performance opérationnelle que pour améliorer l’expérience client. D’autant que la data disponible est importante à l’échelle d’une agence, d’un réseau et au niveau national avec par exemple l’explorateur de données de valeur foncière DVF rendu disponible par data.gouv.

Les cas d’application les plus attendus selon une étude Xerfi sont les chatbots, le marketing prédictif et les recommandations personnalisées. En effet, on pourrait voir se multiplier des outils capables d’évaluer très finement le « bon » prix d’un bien immobilier en croisant des critères très précis en sus des traditionnels (surface, localisation) comme la qualité de l’ameublement de la cuisine ou la proximité des transports en commun.

Un autre exemple, est la recommandation personnalisée qui peut être automatisée et intégrer des critères bien plus précis à partir d’une recherche initiale pour augmenter le taux de transformation et faire gagner du temps aux conseillers immobiliers.

Aujourd’hui les initiatives en matière d’IA pullulent sur le marché de l’immobilier français, que ce soit avec des acteurs pure players de la data tels que Homadata ou homeloop ou les acteurs historiques qui saisissent les opportunités de l’IA, comme Nexity qui a déployé un agent conversationnel à destination de ses 5000 collaborateurs pour traiter les questions RH.

Cependant, le constat général est que les initiatives restent isolées et les projets ont souvent du mal à passer à l’échelle supérieure. Qu’on se rassure, ce constat n’est pas réservé au seul secteur de l’immobilier. Les contraintes légales et les réticences humaines ne favorisant pas une transformation profonde.

Alors, comment faire mieux ?

1/ Construire une véritable culture et stratégie data/ia, non pas d’une tour d’ivoire mais avec celles et ceux qui sont sur le terrain au quotidien, au plus près de leurs clients et qui seraient capables d’identifier des cas d’application à forte valeur ajoutée.

2/ Faire monter en compétence les équipes. L’ambition n’est pas de transformer tout le staff en data scientist mais de partager une culture de la data et de l’IA commune à tous les étages et dans l’ensemble des métiers. Des formations sont nécessaires pour comprendre les principes de l’IA et être en mesure d’identifier les opportunités.

3/ Valoriser la donnée. Intrinsèquement, le secteur de l’immobilier créé et manipule énormément de données. La difficulté c’est de la rendre utilisable par un modèle algorithmique en la nettoyant, agrégeant etc. Cette étape est indispensable pour se lancer dans l’IA, sans forcément avoir comme prérequis un volume incroyable. Le small data peut générer des projets d’IA peu coûteux et avec un ROI rapide.

Que l’on se rassure, l’agent immobilier n’est pas près de se voir remplacer par un robot. La profession pourrait très certainement évoluer et les tâches seraient plus centrées sur le relationnel et le conseil appelant davantage les «soft skills». Les professionnels pourraient alors déléguer les tâches plus rébarbatives ou répétitives à des IA et se concentrer sur l’humain, avec pour autres avantages de fiabiliser certaines prédictions ou estimations et de retirer de l’équation des biais humains souvent invisibles.

Charlotte Lischer Partner chez Catalix 

Catalix est une école dédiée à l’intelligence artificielle pour le business, fondée par Thomas Houdaille a pour mission de rendre accessible l’Intelligence Artificielle. Initiative soutenue par Cédric Villani, elle fédère un écosystème unique pour accompagner les entreprises dans leur transformation Data/IA. Grâce à des programmes de formation et des prestations d’accompagnement sur-mesure, Catalix aide les dirigeants, managers et chefs de projets à saisir les opportunités qu’offrent l’IA. Catalix s’engage pour une IA responsable et se mobilise au sein de WAI et Impact AI.
www.catalix.net  Catalix en 5 min sur BFM : https://goo.gl/SVpzJ9

 

 

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