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1 futur acquéreur sur 2 reprendra son projet dès le 11 mai

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Selon la dernière étude exclusive SeLoger décryptant la psychologie des futurs acquéreurs par temps de confinement, les futurs acquéreurs sont toujours déterminés malgré la crise du COVID-19.

photo : ETUDE SELOGER

« Pas d’immo-bashing ! Il n’y a que 2 % des candidats à l’acquisition qui abandonnent leur projet. Malgré le confinement, les futurs acquéreurs se montrent à date toujours aussi déterminés. Ils sont 70% à rester confiants quant à la concrétisation de leur projet dans les 6 prochains mois, et pensent le reprendre d’ici l’été. Mis en « pause » par la force des choses ou malgré eux, ils demeurent dans les starting-blocks pour une reprise dès le 11 mai » souligne Séverine Amate, Porte-parole chez SeLoger.

Le marché est sur pause en attendant le 11 mai

Le confinement a un impact sur les projets d’achat immobilier en France.  L’étude exclusive SeLoger via son Observatoire du Moral Immobilier réalisée auprès de 2652 futurs acquéreurs le 7 avril dernier montre que cet impact se limite – dans la plupart des cas – à des retards dans les démarches ou à un report de quelques mois.

Pour 3 futurs acquéreurs sur 4 les projets subissent du retard (39% retard dans leurs démarches, 37% de report).

L’optimisme et la confiance restent de mise

L’étude SeLoger révèle que 7 futurs acquéreurs sur 10 sont confiants concernant la réalisation de leur projet immobilier dans les 6 prochains mois et pensent le reprendre d’ici l’été. Parmi les acquéreurs qui disent reporter leur projet, la reprise est prévue dès la fin du confinement pour 52% d’entre eux. Programmée dès le mois de juin pour 7% et pendant l’été pour 11%. Près de 17% attendront la rentrée de septembre. Seuls 13% reportent à l’année 2021.

« Fin février, avant le confinement, 65% des futurs acquéreurs affirmaient leur confiance dans l’aboutissement de leur projet dans les 6 prochains mois. Aujourd’hui, ils sont 70%. Ce léger bond de 5 points pendant le confinement traduit un état d’esprit positif malgré la période compliquée et incertaine que nous vivons tous. Les porteurs de projet restent à date des acteurs déterminés et c’est un excellent signal pour la reprise du marché dès le 11 mai prochain.» complète Séverine Amate, Porte-Parole chez SeLoger.

Les futurs acquéreurs restent confiant sur leur situation personnelle

58% des futurs acquéreurs anticipent une baisse générale et progressive du pouvoir d’achat en France. Mais de manière surprenante, ils sont seulement 26% à considérer que leur propre pouvoir d’achat est concerné… 11% parient même sur une amélioration de leur pouvoir d’achat. Un optimisme fondé sur une conviction de capacité financière qui serait conservée après le 11 mai.

55% d’entre eux tablent sur une baisse des prix

Ce que la crise du coronavirus a bouleversé le plus semble être la vision des acheteurs concernant l’évolution des prix à venir. En effet, 55% des futurs acquéreurs tablent désormais sur une diminution, plutôt progressive des prix immobiliers, alors qu’ils n’étaient que 9% à envisager cette hypothèse fin février (soit 46 pts de plus en seulement quelques semaines).

En outre, 56% d’entre eux situent cette baisse dans une fourchette inférieure à 10%. Sur ce point, rappelons que l’évolution des prix du marché immobilier dans l’ancien a été de +4,7% en 2019 et +3,5% en 2018 selon le baromètre LPI-SeLoger. Une baisse de 10% serait un virage significatif.
A noter qu’1/3 des futurs acheteurs penche plutôt pour une stabilité des prix.
La perspective de la baisse des prix laisse entrevoir pour 54% des futurs acquéreurs de nouvelles opportunités pour un achat immobilier.

A noter que pour 86% des futurs acheteurs interrogés par SeLoger leur budget restera iso. Concernant les volumes, pour 3 acheteurs sur 4, il y aura autant voire plus de biens disponibles sur le marché après le confinement.

1 futur acquéreur sur 2 pense que les taux d’intérêt vont augmenter mais plutôt progressivement. 1 sur 3 pense qu’ils devraient rester stables.

Seule ombre au tableau, les conditions de financement

En revanche 40% d’entre eux pensent que les conditions d’octroi devraient se durcir.

« Les candidats à l’accession en France notent une remontée des taux depuis quelques jours. Il ne faudrait pas que la parenthèse enchantée connue ces 2 dernières années concernant l’obtention de taux ne vire au cauchemar et grippe le marché. Une remontée des taux aurait un impact certain sur le pouvoir d’achat et le moral des porteurs de projet confinés à date mais impatients de se rendre dans les agences immobilières pour concrétiser. » conclut Séverine Amate.

 Méthodologie : Données issues de l’Observatoire du Moral Immobilier, étude en ligne du Groupe SeLoger réalisée le 7 avril 2020 et redressée par Kantar TNS. Base totale répondants : 4565 propriétaires, futurs acquéreurs, vendeurs, bailleurs, investisseurs locatifs et locataires en France. Sont représentées uniquement ici les réponses des 2652 futurs acquéreurs ayant un projet immobilier dans le neuf ou l’ancien dans les 12 prochains mois. Depuis près de 10 ans, l’Observatoire du Moral Immobilier apporte tous les 4 mois un éclairage sur la psychologie des porteurs de projets immobiliers en France.

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Vos réactions
  • Par Thomas Fayolle, il y a 5 années

    Les acquéreurs qui attendrons la baisse des prix de l’immobilier subirons la hausse des taux d’emprunts également, pas sure que cela de bon conseil d’être attentiste si on à un projet qui n’est pas un projet de « confort ».

  • Par stéphane, il y a 5 années

    Malheureusement je ne suis pas de votre avis. Le marché étant très haut, beaucoup d’acheteurs vont désormais attendre la baisse. Cette crise va en effet entrainer un durcissement pour l’obtention des crédit et cela va avoir un impact sur tout le secteur. Penser que cela va reprendre comme avant est une illusion car beaucoup de français vont probablement perdre leur emploi et cela mettra mathématiquement de nouveaux biens sur le marché. Plus d’offres, moins de demandes, il est impossible que les prix ne baissent pas… remember 2008 et la crise des subprimes.
    Cette correction sera d’ailleurs salvatrice car les prix de l’immobilier sont complètement déconnectés des revenus ce qui ne peut pas durer indéfinimement.

  • Par Chaps, il y a 5 années

    J’ai du mal à comprendre, à la fin il est dit « Données issues d’une étude du 7 avril » (ou on ne savait pas que le confinement s’arrêterait le 11 Mai), et pourtant tout l’article associe fin de confinement=11 mai… si lors du sondage la question était « reprendrez vous vos recherche à la fin du confinement » (question posé le 7 avril) à ce moment la la fin du confinement était fixée au 14 Avril…. autant dire que transposer ça au 11 Mai (1 mois plus tard) n’a pas tellement de valeur…

  • Par Jean-marc Jablonka, il y a 5 années

    Est-ce que les vendeurs-occupants vont accepter les visites avec l’agent immobilier et les prospects ?

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