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« La fiscalité immobilière encore et toujours la variable d’ajustement de l’Etat », Jean-François Buet, Président, FNAIM

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L’exonération de 80% de la taxe d’habitation et la transformation de ISF en IFI (impôt sur la fortune immobilière ) seront mises en place dès le 1er janvier 2018

photo : jean-francois-buet-2-fnaim-journal-de-lagence

Après un moment de flottement, Emmanuel Macron a tranché, l’exonération de 80% de la taxe d’habitation et la transformation de ISF en IFI(impôt sur la fortune immobilière ) seront mises en place dès le 1er janvier 2018.
Il semble donc que le Président souhaite finalement réellement appliquer ses promesses de campagne.

Cependant, même si le gouvernement promet de compenser intégralement auprès des collectivités locales les 10 milliards d’euros de rentrées fiscales qu’elles ne percevront plus, n’oublions pas que les précédents gouvernements ont montré à quel point les promesses n’engagent que ceux qui les entendent.

Ce qu’il est à craindre, c’est que faute de pouvoir compter sur ces rentrées fiscales, les collectivités locales compensent ces baisses de ressources par une augmentation des taxes foncières alors que le poids des taxes locales liées à la propriété et/ou la résidence immobilière est très inégalement réparti sur le territoire français.

Il est important de rappeler que 58% des Français sont propriétaires de leur résidence principale, patrimoine dont ils sont légitimement fiers alors pourquoi leur faire porter le coût de cette mesure ?
Ils représentent souvent la variable d’ajustement des besoins fiscaux de l’Etat alors que celui-ci devrait leur garantir justice et équité fiscales.

C’est également le même état d’esprit pour la réforme de l’Impôt Solidarité sur la Fortune  qui ne prendra plus en compte que les biens immobiliers dans le calcul de cette nouvelle taxe IFI.  Les propriétaires sont une fois de plus stigmatisés… Le gouvernement se cache derrière l’idée qu’il s’agit d’inciter les investisseurs à soutenir l’  » économie réelle « . À croire que l’immobilier n’a rien de tangible !!!

La FNAIM soutient depuis longtemps, la proposition de mettre en place un véritable statut du bailleur privé afin d’en faire un acteur économique primordial du logement en France. Ce statut serait associé à de contraintes certes (engagement de pratiquer des loyers modérés) mais également à des contreparties (amortissement fiscal) qui seront parties intégrantes de la vie de notre économie  » réelle « .

Car oui, pour les Français, avoir un toit au-dessus de leur tête a quelque chose de réel, n’en déplaise à nos gouvernants !

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Vos réactions
  • Par Laborderie, il y a 7 années

    Tous les propriétaires vont revendre leurs logements locatifs. Le marché va s’ effondrer, et par extension le BTP. Et tout le monde sait, sauf Mr Macron apparemment, que lorsque le bâtiment va mal, tout va mal. En conclusion nous allons droit dans le mur ( sans jeu de mot!)

  • Par Kenck, il y a 7 années

    Monsieur Buet,
    Vous avez raison, et nous allons peut être perdre deux ans comme DUFLOT lorsque les investisseurs vont faire marche arrière et que les promoteurs subiront le même coup d’arrêt déjà trop vite oublié…
    Bien cordialement
    Sébastien Kenck

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