Jacques Daboudet, président du réseau immobilier CAPIFRANCE, accueille favorablement la réforme qui renforce et simplifie le prêt à taux zéro (PTZ).
Avec des conditions plus avantageuses et des critères d’attributions assouplis, le dispositif permet selon lui de relancer le marché immobilier. Explications….
Le Gouvernement a décidé d’élargir, à compter du 1er janvier 2016, les conditions d’octroi du PTZ. Grâce à un assouplissement de ses critères d’attribution, ce prêt qui s’adresse aux primo-accédants, devrait ainsi bénéficier à 120 000 ménages en 2016, deux fois plus qu’en 2015.
« Le PTZ est réservé aux ménages qui acquièrent leur premier logement et est accordé sous conditions de ressources. Or l’assouplissement, sur lequel s’est engagé le gouvernement en relevant notamment les plafonds de revenus, devrait permettre d’augmenter nettement le nombre de personnes éligibles à ce dispositif. De fait cette mesure aura pour effet certain de relancer la demande d’acquisition de logement neuf », se félicite Jacques Daboudet, président du réseau immobilier CAPIFRANCE.
Selon une étude du crédit foncier quatre primo-accédants sur dix avaient pu concrétiser leur projet immobilier en 2014 grâce à un PTZ ou à un prêt d’accession sociale (PAS). « On peut donc aisément imaginer que ce chiffre passe à 60% en 2016 », ajoute le président du réseau. « D’autant plus que jusque-là ce dispositif était réservé pour l’achat d’un logement ancien à réhabiliter à 6 000 communes rurales et qu’il a été élargi, en septembre dernier, à plus de 30 000 communes », précise Jacques Daboudet
Difficile dans l’ancien de respecter les conditions
Le seul bémol et pas des moindre, selon le président de CAPIFRANCE, c’est que pour en pour en bénéficier pour l’achat d’un logement ancien, « le montant des travaux doit toujours être au moins égal à 25 % du coût total de l’opération. Or, quand on sait qu’aujourd’hui en France, les biens vendus se situent dans une fourchette moyenne de 190 000 à 220 000 euros, cela sous-entend engager des travaux à hauteur de 50 000 euros. C’est une somme trop conséquente et il sera probablement difficile pour les acquéreurs de respecter ces conditions ».
Et de rajouter « Pour le marché de l’ancien cette disposition « électorale » va trouver ses limites pour une raison très simple. Il ne faut pas oublier que le PTZ est régit par le FGAS, que les banques qui distribuent ce prêt sont contrôlées et ont le devoir de faire respecter les conditions d’attribution. Or, elles seront intransigeantes sur les critères d’octroi. On peut donc d’ores et déjà se poser les questions de quels travaux entreront réellement dans le PTZ, seront-ils tous acceptés et quels seront les conditions d’accès ? ».