Un rapport remis au mois d’avril à la ministre du Logement Christine Boutin et à la ministre de l’Economie Christine Lagarde préconise de cantonner la garantie des risques locatifs (GRL) aux populations les plus fragiles.
«Ceci permettra à la GRL et au marché GLI (garanties de loyers impayés) d’avoir des périmètres d’intervention bien séparés, assurant d’une part le respect du caractère social et d’autre part le libre fonctionnement d’un marché privé et concurrentiel», expliquent les auteurs, Sabine Baïetto-Beysson, directrice générale de l’Agence nationale de l’habitat, et Bernard Beguin, directeur de l’assureur Equité Generali France.
Fermement opposé à la généralisation de la GRL, les assureurs y voient une fausse bonne idée qui pourrait entraîner un phénomène de déresponsabilisation totale des propriétaires et des locataires.
Depuis la remise de ce document, représentants des compagnies d’assurances, des mutuelles, de l’Union d’Economie sociale du Logement (UESL), du Ministère du logement et du Trésor se réunissent chaque semaine.
Le fruit des leur réflexion ? La GRL va devenir un produit d’assurance permettant aux bailleurs de couvrir les risques d’impayés en cas de location à des personnes aux contrats précaires (CDD, intermittents…) ou dont les revenus sont inférieurs au plafond de ressources PLS, et le taux d’effort supérieur à 33%.