Immonot.com publie tous les deux mois la tendance du marché immobilier. Voici les résultats de l’enquête nationale d’octobre 2014 réalisée auprès d’études notariales, décryptée par le Professeur Bernard Thion pour Immonot.com.
Une hausse des perspectives pour la fin de l’année
Enfin, un véritable changement de tendance ! Depuis l’hiver 2013, enquête après enquête, l’activité des services de négociation semblait se déliter. Or, divine surprise, cet automne la reprise semble finalement s’amorcer. C’est le constat notamment de Mes M. et S. SIGONNEAU, « après un mois de septembre difficile, le mois d’octobre a connu un grand nombre de visites ». 15 % des études participant à notre panel ont ainsi enregistré une nette amélioration de leur activité, et plus de la moitié d’entre elles se déclarent optimistes sur leur situation. Cela se traduit graphiquement par un écart important avec les prévisions alarmantes de cet été et, en pointillé, par une hausse prononcée des perspectives pour la fin de l’année
La baisse des prix se poursuit
Les prix poursuivent leur baisse, lentement mais, semble t-il, inexorablement. Même au cœur des villes, rares sont les quartiers où les prix demeurent haussiers. Tant que la croissance des revenus sera faible, voire quasi-nulle, il est improbable que cette tendance s’inverse. Les rendements locatifs diminuant, il est logique qu’il en aille de même pour les prix des immeubles. Les hausses de prix ne peuvent être que sporadiques et très limitées. Elles sont alors le résultat d’un nombre de transactions plus important dans les produits hauts de gamme, ceux qui intéressent une clientèle privilégiée. Mais même dans ce secteur, les atermoiements législatifs n’encouragent pas les acheteurs fortunés qui redoutent l’instabilité fiscale. Les perspectives de croissance qui existaient encore l’an passé et qui se sont traduites par une amélioration au 1er semestre, ont fondu comme neige au soleil. Cette baisse a cependant l’avantage de se traduire par des offres de prix beaucoup plus modérées qui commencent à séduire sérieusement les acquéreurs.
Le conseil des notaires
Dans ces conditions le conseil en matière d’achat ou de vente en immobilier se révèle plus délicat. La lente décroissance des prix, 1% à 2% par an dans bien des régions, n’entraîne pas des plus ou moins value importantes. Si le conseil de vente en premier avant de racheter un bien domine largement, il n’est donc pas étonnant que 30 % de nos correspondants orientent leurs clients en priorité vers la recherche et l’achat d’un bien moins coûteux. Et cela demeure aussi valable pour les terrains, pour lesquels les opportunités sont plus rares.
Des perspectives raisonnablement optimistes pour 2015
Il est réconfortant de savoir qu’au troisième trimestre le PIB de la France, contre toute attente, a crû de + 0,3 % et que son économie a ainsi fait mieux que celle de l’Allemagne (+0,1 %). D’autant que l’année 2015 s’annonce plus clémente. La baisse de l’Euro devrait avoir des effets bénéfiques sur les exportations françaises, et celle du pétrole sur les importations. Aux conséquences positives du CICE devraient s’ajouter celles du pacte de responsabilité qui doit alléger de 41 milliards les impôts et charges des entreprises d’ici 2017. Il est donc possible de compter sur une reprise des investissements des entreprises, qui n’ont cessé de reculer pendant les trois premiers trimestres. Seule incertitude, celle de l’investissement des ménages dont dépend le secteur de la construction, l’un des secteurs clés de l’économie et indicateur de la reprise de l’immobilier. ©LeFildeL’immo/BazikPress