Après 10 ans de hausse forte et continue, les observateurs notent tous un ralentissement. Mais dans des proportions qui peuvent varier sensiblement selon que l’on s’intéresse aux chiffres publiés par les agents immobiliers ou par les notaires. Explications.
Alors que les prix de l’immobilier ont atteint des sommets l’an passé, les professionnels observent un ralentissement de la hausse des prix parlent d’un probable atterrissage en douceur pour 2007. S’ils s’accordent sur les grandes lignes, agents immobilier et notaires se livrent néanmoins une véritable bataille en terme d’information immobilière.
D’un coté, les notaires annoncent une hausse des prix des appartements anciens à Paris de 9.9% en un an, et de 13.9% sur l’ensemble du territoire.
De l’autre, la Fédérations nationale de l’immobilier (Fnaim) fait état d’une progression moindre : respectivement 6.5% et 7.1%. Pour s’y retrouver dans ces querelles de spécialistes, une plongée dans les méandes de la fabrication des statistiques immobilières s’impose.
Les agents immobilier publient les informations les plus fraîches
Pour établir leur statistiques, les agents immobiliers s’appuient sur les promesses de vente conclues par leur intermédiaire. C’est ce qui leur permet de présenter une sorte d’instantanné des prix , trois mois avant la signature des actes authentiques chez le notaire. Leur analyse peut-être taxée de partielle dans la mesure où ils ne voient passer qu’une partie des transactions.
Celles des notaires font office de côte officielle
Les statistiques des notaires sont établies à partir des actes authentiques de vente, enregistrés chez ces officiers ministériels. Les notaires collaborent depuis trois ans avec l’Insee, qui publie désormais un indice de prix des logements anciens. Ces chiffrent quasi-exhaustifs servent de référence pour l’ensemble des analyses immobilières. Même s’ils sont publiés avec un décalage d’au moins trois mois par rapport aux marché réel.
Camille Pujols