2013 : un marché en apesanteur pour Century 21
Pas de forte chute des prix constatée en 2013 ni de ralentissement du nombre de transactions réalisées dans le réseau Century 21. Porté par des taux d’intérêt historiquement bas, le marché immobilier de l’ancien semble flotter en apesanteur.
Comme les autres acteurs du secteur, Century 21 a constaté un maintien du marché immobilier en 2013. « La frénésie a laissé place à la raison : les acheteurs prennent davantage leur temps avant d’acheter, ils visitent plus de biens, s’informent, comparent. Les délais de vente s’allongent ainsi sensiblement, passant de 87 jours en 2012 à 90 jours en 2013. Dans l’ensemble, l’activité se maintient dans le réseau sans que l’on puisse évoquer une réelle embellie. » Les transactions du réseau ont enregistré une hausse de 3,1% alors que le prix moyen du m2 sur toute la France ont diminué de 1,8% en 2013 et qu’il accusait déjà en 2012 une baisse de 1,9%.
« Cette « apesanteur » du marché tient essentiellement aux taux d’intérêt qui demeurent historiquement bas et qui, associés à des prix immobiliers plus raisonnables, permettent à des ménages qui ne pouvaient acheter jusque-là de concrétiser leur projet. Ces ménages viennent soutenir la demande, empêchant les prix de diminuer davantage et l’activité de s’effondrer. » Ces ménages financent leur achat par l’emprunt. Ce qui explique les crédits « augmente ainsi, et passe de 76,6 % en 2012 à 79 % en 2013 ». Une bonne nouvelle pour Century 21 qui estime que « ces conditions sont favorables au retour sur le marché des employés-ouvriers ainsi que des cadres moyens ; leurs parts parmi les acquéreurs augmentent respectivement de 2,5 % et de 6,1 % en 2013 ». Mais pourquoi le marché ne repart-il pas ?, s’interroge Century 21. Le réseau analyse cet état d’apesanteur par le manque de « passage à l’acte » des acheteurs et des vendeurs qui ne se lancent plus dans l’achat de confort, ceux dévolus aux secundo-accédants. En 2013, ceux-ci n’ont pas vendu leur bien et reportent donc, de fait, l’acquisition de leur futur logement. « Ce sont majoritairement eux qui, pour se constituer un patrimoine ou préparer leur retraite, réalisent des investissements locatifs : ces derniers chutent de -7,5 % en 2013, accentuant la baisse déjà observée en 2012 de -5,2 %. »
Perspectives pour 2014
« Que ce soit en termes d’évolution des prix ou d’activité, la situation en 2014 devrait être relativement comparable à celle observée en 2013… à taux constants. Une précision d’extrême importance quand on sait que le marché immobilier actuel est principalement porté par le maintien des taux à un niveau historiquement bas. » Century 21 estime qu’il faudrait une augmentation en douceur des taux afin qu’ils puissent s’ajuster progressivement et redoute qu’ils subissent « une brusque évolution (qui) serait pour le moins préoccupante en termes d’activité. Le marché marquerait un stop brutal et ne redémarrerait qu’après une baisse des prix proportionnellement supérieure à l’évolution des taux. Cet ajustement pourrait prendre plusieurs mois, au cours desquels le marché serait atone. » A observer donc dans les prochains mois.
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