Et si on profitait des fêtes pour avancer !

Les fêtes arrivent, nous allons fonctionner en dispositif réduit pendant deux semaines. Les collaborateurs pensent déjà aux vacances et aux festivités en famille. De mon côté, je me demande d’abord si on parviendra à tenir les objectifs de cette année – encore une où tout n’aura pas été facile !

LE TÉMOIGNAGE : Les fêtes arrivent, nous allons fonctionner en dispositif réduit pendant deux semaines. Les  collaborateurs pensent déjà aux vacances et aux festivités en famille. De mon côté, je me demande d’abord si on parviendra à tenir les objectifs de cette année – encore une où tout n’aura pas été facile ! Le quartier se pare des traditionnelles illuminations. Nous avons fait un petit effort pour égayer les vitrines et les mettre à l’heure de Noël, mais nous ne sommes pas une chocolaterie ni un marchand de jouets. Tout cela reste sobre. En regardant le sapin et les guirlandes, pourtant, je me pose une question : et si c’était l’occasion de redonner du tonus à tout le monde ? Peut-être  est-il déjà trop tard pour Noël, mais finalement, les occasions sont multiples, de la nouvelle année à mardi gras …

Les erreurs à éviter

Voilà une bonne idée ! Prendre l’initiative de célébrer quelque chose ensemble est une fonction essentielle du management. Il y a juste quelques écueils à prendre en compte.

Nier la conjoncture.

Si les affaires ont été médiocres cette année, si les collaborateurs s’inquiètent pour leur poste, sapin et champagne n’auront aucun effet sur le moral. Pire, cela pourra s’avérer contre-productif, face à des équipes qui se demanderont pourquoi on dépense au lieu de faire des économies.

Vouloir tout contrôler.

Si l’organisation des festivités devient une tâche, le résultat en termes de motivation sera illusoire. Par définition, fêter
suppose de se laisser un peu aller, de donner de l’autonomie. C’est le moment ou jamais de déléguer !

Relier fête et travail.

Chercher à faire du chiffre le soir de Noël, profiter du speech de la galette des rois pour rendre plus audibles des messages désagréables, cela ne fonctionne pas. Si la trésorerie est tendue, préférez les crackers au traiteur, tout le
monde comprendra. Les recommandations  La fête est toujours appréciée lorsqu’on l’envisage comme un échange.  Voici quelques idées qui peuvent en faire un succès aussi pour l’entreprise.

Sélectionnez l’occasion d’après votre audience.

Selon que vous souhaitez échanger uniquement avec votre équipe ou avec d’autres partenaires – commerces, voisins, assureurs, notaires, banquiers – votre organisation ne sera pas la même. En principe, plus l’audience est large, plus le prétexte doit être consensuel. Mais si vous invitez au-delà du cercle restreint de vos collaborateurs, pensez à la  compétition entre les événements, surtout dans les grandes villes ! C’est peut-être l’originalité qui paiera : pourquoi ne pas faire un cocktail spécial femmes le 8 mars, Journée internationale de la femme ? 

Impliquez tout le monde.

Organiser une fête pour la réussir, c’est un vrai travail. Invitations, animations, manutention… ce n’est ni au manager ni
à son assistante de tout prendre en charge lorsque l’événement doit profiter à toute l’équipe.  Dans la mesure du possible, associez vos collaborateurs à la préparation des festivités. Mais pas en assignant des tâches ! Avec le sourire, offrez cette préparation comme une opportunité inédite, en complément du travail habituel et permettez à vos collaborateurs de faire preuve de créativité.

Prévoyez des surprises.

Pour rendre votre fête mémorable et en faire un vrai moment de partage voire d’engagement, faites-en quelque chose d’unique. Pas besoin d’investir des fortunes ! Il suffi t d’un moment d’émotion : rendre hommage à quelqu’un, s’engager
pour une cause, raconter une histoire personnelle. Les petits fours seront vite oubliés, mais cet instant d’authenticité restera dans toutes les mémoires.

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Vincent Giolito: Vincent Giolito est coach à Paris. Il conseille des dirigeants sur les aspects relationnels du management avec la conviction qu'il n'est de ressources qu'humaines. Auparavant il a longtemps animé des équipes dans l'industrie des médias. Vincent est titulaire d'un Master de gestion de l'université Paris I Panthéon-Sorbonne et d'un MBA de l'Insead.