La publicité immobilière n’échappe pas à la règle : ce qui interpelle d’abord le client c’est l’image. Nos conseils pour réussir la mise en ligne de vos photos.
Internet a transformé la communication des agents immobiliers. Il y dix ans, quelques mots, souvent les mêmes, suffisaient pour rédiger une annonce. Aujourd’hui, les annonces sont de véritables publicités comportant textes détaillés, descriptifs, visuels, photos et plan, DPE, carte… Et la photo est la vitrine de l’annonce, c’est elle qui donne envie – ou pas – d’entrer dans l’agence.
Sur les portails, le scénario est toujours le même : l’internaute saisit ses critères de recherche, et la liste de résultats s’affiche ; l’internaute la parcourt rapidement et clique sur les photos qui attirent son attention. À ce stade, une première sélection s’opère déjà. Sortir du lot sur Internet est une compétition qui se gagne grâce aux meilleures photos !
Puis, de nouvelles techniques ont permis de publier plus de photos, avec de meilleures définitions.
Aujourd’hui, les photos s’affichent en haute définition (HD).
Combien de photos ?
En la matière, il n’y a pas de règle car la quantité de photos dépend du bien photographié (nombre de pièces…) et de ce qu’il faut montrer. Ainsi, une vue valorisante mérite des photos supplémentaires. Dans la majorité des cas, c’est entre quatre et huit photos qui sont nécessaires pour que le client contacte l’agence. Une seule photo, même de qualité, ne suffit pas car le client peut en déduire que l’on cache des détails problématiques.
La photo principale
Une photo joue un rôle clé : celle qui apparaît sur la liste des résultats. C’est elle qui attire l’attention et déclenche le clic qui conduira peut-être à une visite du bien. À ce titre, elle doit être d’une qualité irréprochable et choisie avec un soin tout particulier. Elle doit réellement montrer le bien et le mettre en valeur. Pour une maison, on choisira la façade principale ou la façade côté jardin si la première en dit trop sur l’adresse. Pour un appartement, on pourra présenter la façade de l’immeuble ou, à défaut, le séjour, mais pas les autres pièces. Enfin, un détail important : il convient de bien vérifier quelle photo s’affichera en premier quand on importe les photos dans le logiciel de l’agence, puis de contrôler ce qui paraît réellement sur le portail.
Les clés des photos réussies
Pour réussir des photos qui donnent envie d’acheter, il faut maîtriser des techniques et y consacrer du temps : c’est
un métier ! Les agents immobiliers savent que le monde change, leur profession aussi, et il leur faut acquérir de nouveaux savoirs. Accepter de passer du temps est la première condition pour réussir des photos qui feront la différence. Les professionnels estiment que de deux à quatre heures sont nécessaires pour réaliser un reportage photographique d’un bien à vendre. Une grande partie de ce temps est consacrée à la préparation du bien. C’est un
point majeur. Il est impératif de désencombrer et de ranger. Pour comprendre l’importance de ce point, il est bon de regarder les photos des revues d’immobilier haut de gamme. On y voit que les pièces y sont impeccablement rangées, vidées de tout ce qui est inutile, tout brille grâce à un ménage complet et, dans la cuisine, un joli bouquet de fleurs remplace la vaisselle sale.
La lumière !
L’éclairage est le facteur le plus important pour la qualité d’une photo. Sur les portails, on voit de nombreuses photos sombres, à contre jour, sans contraste ou relief. La faute à une mauvaise lumière. Mais l’équation n’est pas facile. souvent, dans une pièce, un seul angle de prise de vue est possible et c’est celui où l’on fait face à la fenêtre. Il convient d’en tenir compte et prendre la photo à un moment où l’on n’a pas le soleil dans les yeux. Une technique
innovante La photo HDRI (High Dynamic Range Imaging) est une technique qui vient des États- Unis et qui s’impose depuis peu. Elle consiste à prendre plusieurs photos (au moins trois) simultanément, avec différents niveaux d’intensité lumineuse, puis à les réunir en une seule image. Le résultat est époustouflant. Cette technique s’adapte particulièrement à la photographie immobilière. Elle nécessite un appareil adapté, un logiciel et une certaine maîtrise.
Sur les sites Internet des photographes spécialistes HDRI, on peut comparer des clichés « avant – après » (ou photo
banale versus photo HDRI), c’est spectaculaire ! Nul doute que les agents immobiliers qui seront les premiers à adopter l’HDRI vont prendre une longueur d’avance pour présenter les biens. Protéger ses photos L’agent immobilier qui investi du temps pour prendre des photos de qualité apprécie peu de les voir diffuser dans des annonces concurrentes. Pour éviter cela, on protège les photos à l’aide d’un filigrane (nom de l’agence), aussi appelé Watermark. Une mention sur le site de l’agence rappelant que les photos sont sa propriété exclusive et la reproduction interdite est une précaution qui donnera une base à un éventuel recours contre les pirates. Plus de mandats exclusifs Lors de la négociation du mandat, montrer son savoir- faire pour la présentation des biens, notamment les photos, est un argument décisif ; les images prouvent le professionnalisme de l’agence qui sait mettre en valeur ce que l’on va lui confier.