1 million de candidats à l’accession en moins en 2 ans selon l’Observatoire du Moral Immobilier

Les acquéreurs désertent le marché en attendent une vraie correction des prix. C’est la principale conclusion de la 10ème vague de l’enquête l’Observatoire du Moral Immobilier Logic-Immo/TNS Sofres* réalisée sur un échantillon de 1377 personnes cherchant à acquérir un logement d’ici à 1 an.  En voici les 7 principaux enseignements.

L’écart entre acquéreurs et vendeurs se resserre

Après un début d’année prometteur, le nombre d’accédants à la propriété est retombé en avril 2013 à 2,5 millions, soit
1 million de moins qu’en avril 2011. Le nombre de vendeurs potentiels s’est, quant à lui, maintenu à 2 millions.

Frustration face à l’insuffisance de biens sur le marché

”Même si l’offre se maintient, les acquéreurs se disent frustrés dans la recherche du bien adapté à leurs besoins. Le choix reste limité pour 54% d’entre eux et les délais trop longs pour 56%.

65% des futurs acquéreurs pensent que le moment est favorable à une acquisition…

”En dépit d’un choix limité, 65% des acquéreurs pensent que le marché offre de bonnes opportunités, contre 36% deux ans plus tôt. Aussi, en valeur absolue, le nombre d’acquéreurs optimistes  à l’égard du marché est ainsi passé de 1,3 à 1,6 million. Cette évolution indique un changement de perception chez les futurs  acquéreurs: ils se sentent beaucoup plus en position de force qu’il y a deux ans.

Le niveau historiquement bas des taux de crédit motive 76% des acquéreurs

La baisse continue des taux d’intérêt contribue largement à l’optimisme des candidats à l’accession: 76% d’entre eux les trouvent attractifs. Ils étaient 25% à partager cette opinion, un an plus tôt. Toutefois, ils se sentent encore bridés dans leur projet immobilier par les conditions bancaires. 48% d’entre eux les trouvent trop restrictives.

 

L’analyse de Stéphanie Pécault, Responsable Etudes de Logic-immo.com.

“ En 2 ans, le marché immobilier a perdu 1 million de candidats à l’accession.De 3,5 millions en 2011, ils sont passés à 2,5 millions sur la même période en 2013. Le nombre de vendeurs est, quant à lui, resté stable à 2 milions. L’écart entre les intentions d’achat et de vente se resserre. Au-delà des achats contraints liés à des circonstances personnelles, c’est le niveau historiquement bas des taux d’intérêt qui semble avant tout retenir les 2,5 millions d’acquéreurs sur le marché. 76% d’entre eux pensent, en effet, que les taux sont attractifs à comparer à 25% un an plus tôt. Toutefois, une grosse moitié attend toujours une baisse des prix dans les 6 prochains mois. La décôte attendue est de 10% pour 38% d’entre eux, quasiment autant se satisferaient de 5%. Les candidats à l’achat ont le sentiment qu’acheter aujourd’hui implique le risque de passer à côté d’une baisse des prix dans les mois à venir. Sans une baisse franche des prix, le marché menace de continuer à s’enliser d’autant plus si les taux d’intérêt, principal levier du marché, étaient amenés à remonter dans les mois à venir. “

68% craignent toujours une dégradation du niveau de vie général dans les mois à venir

66% des candidats à l’accession relèvent une stabilisation de leur situation financière personnelle au cours des
6 derniers mois. 18% ont même relevé une amélioration mais, presque autant (16%) estiment qu’elle s’est détériorée.
Toutefois, les perspectives économiques à venir pèsent sur leur projet: 68% des futurs acquéreurs partagent une vision
pessimiste de l’évolution du niveau de vie général futur.
Dans ce contexte incertain, ils redoublent de prudence avant de s’engager dans un projet de long terme.

58% attendent une décote des prix…

Ingrédient manquant du passage à l’acte: une vraie baisse des prix.
Alors qu’en 2011, seuls 17% des acquéreurs envisageaient une décote du marché immobilier, cette période est
révolue. La baisse des prix est devenue une quasi-certitude pour 58% d’entre eux. Plus que 7% imaginent possible une
hausse des prix contre 41% en 2011.

Seuls 55% sont convaincus de la concrétisation de leur projet à court terme

Dans un contexte où la prudence est de mise, les acquéreurs craignent de s’engager sachant qu’une baisse
franche des prix leur paraît imminente et inévitable. Si 55% continuent de croire en la réalisation de leur projet dans
les 6 prochains mois, ils sont 32% à témoigner un certain scepticisme. ©LeFilDeLimmo/BazikPress

* interrogées du 21 au 30 avril 2013

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