Mais qui achète donc de l’immobilier de luxe en 2013?

Dresser, tel un profiler, le portrait robot de l’acquéreur d’un bien immobilier de prestige,  telle est la mission de la première étude sur l’immobilier de prestige réalisée par Lux-résidence.com. Voici de qu’il faut en retenir.

L’acquéreur type ? Un homme cadre de plus de 50 ans…

N’en déplaise aux adeptes de la parité, 65% des futurs acquéreurs sont des hommes et 73% d’entre eux sont âgés de plus de 50 ans (56% entre 50 et 64, 17% plus de 65 ans). 26%d’entre eux seulement ont moins de 49 ans.

42% sont cadres ou exercent une profession intellectuelle supérieure ou libérale. Les retraités constituent 22% tandis que 21% sont artisans, commerçants ou chefs d’entreprise.

Un quart d’entre eux disposent d’un revenu net annuel de plus de 200 000 euros. Ils résident pour la plupart en région parisienne (24%) et encore à l’étranger (23%), ou sur les bords de la

Méditerranée (14%). 11% seulement des candidats à ces achats de prestige sont des primo-accédants (ils sont 48% sur le marché de l’immobilier général). 87% d’entre eux sont non seulement propriétaires, mais 43% possèdent déjà entre 2 et 5 biens et 17% ont plus de 5 biens dans leur portefeuille.

« Cette étude démontre, contrairement aux idées reçues, que la majorité des acquéreurs de l’immobilier de luxe pense que c’est le bon moment d’acheter en France car le choix est actuellement beaucoup plus important qu’au cours des 10 dernières années et que les prix ont légèrement diminués par rapport à ceux affichés il y un an. La France reste une destination phare pour ceux, nationaux et étrangers de plus en plus nombreux, qui souhaitent réaliser un investissement sûr, dans un monde économique chahuté, tout en réalisant le rêve d’acquérir un bien d’exception à Paris, sur la Côte d’Azur ou sur la Côte Basque. La récente annonce du Président de la République sur les plus-values des cessions de résidences secondaires qui seraient exonérées au bout de 22 ans au lieu de 30 ans, avec en plus un abattement exceptionnel en 2014, va permettre de remettre sur le marché des propriétés qui avaient été retirées », Laurent Demeure, président de Coldwell Banker France & Monaco

 

… à la recherche de sa future résidence principale, de préférence une villa en bord de mer…

Surprise, 54% des futurs acquéreurs de bien de prestige recherchent leur future résidence principale. 25% considèrent cette acquisition comme une résidence secondaire et

17% d’entre eux comme un investissement patrimonial. En comparaison, sur le marché général, 86% des candidats sont en quête d’une résidence principale, 7% d’une résidence  secondaire et 5% d’un investissement locatif. 56% des personnes sondées prévoient de concrétiser leur achat dans les 12 prochains mois, 31% d’entres elles dans l’année à venir. Pour 13% seulement, c’est un projet encore lointain (plus de deux ans).

La majorité cherche des biens concentrés dans une tranche de prix comprise entre 750 000 euros et 2,5 millions : 38% entre 750.000 et 1.500.000 euros, 17% entre 1.500.000 et 2.500.000 euros.

Entre 2,5 et 5 millions d’euros, ils sont encore 11% à s’aligner sur la ligne de départ. Au delà, le créneau se resserre de plus en plus : 3% recherchent des biens compris entre 5 et 7 millions d’euros, 2% encore entre 7 et 10 millions et 2% enfin fixent la barre au-delà de 10 millions d’euros.

Les villas sont les biens les plus demandés (43%), les appartements arrivent en seconde position (24%), suivis des châteaux / manoirs (17%) et hôtels particuliers (6%). Le cadre privilégié est la mer (40%), suivi d’un cadre urbain (29%). Principaux critères de sélection : un environnement privilégié (55%), la qualité du bâti et de l’architecture (52%) et, pour 51% des futurs acquéreurs : le fameux « coup de coeur » ! Le prix, élément essentiel sur le marché des biens ordinaires, arrive loin derrière, en 6ème position.

… mais dans l’attente d’une baisse des prix

La situation financière des acquéreurs de biens de prestige  est assez peu sensible aux aléas économiques : pour 27%, elle s’améliore, pour autant, elle se dégrade, 46% n’observent pas de

changement. Mais l’attentisme classiquement lié aux élections présidentielles s’est conjugué aux effets de la crise en Europe. 75% d’entre eux jugent que le climat économique de la France pourrait continuer de se détériorer dans les six prochains mois et la politique fiscale du gouvernement les incite jusqu’à présent à la méfiance.

Ce pessimisme pèse sur leur réflexion alors que la baisse des taux d’intérêts qui stimule le marché immobilier général les influence assez peu. En conséquence, ils ne sont que 54% à juger que le marché du luxe français est favorable à l’achat alors que sur le marché immobilier général ils sont 65% à guetter les opportunités.

La baisse des prix annoncée motive toutefois 75% d’entre eux à relancer leurs recherches. 49% anticipent une baisse comprise entre 5 et 10%. Le choix élargi est un autre élément susceptible

de peser favorablement sur leurs décisions. Après des années de pénurie, l’exode de riches familles propriétaires a provoqué un afflux de bien sur le marché du luxe. Les nouvelles annonces du gouvernement en matière de plus-value de cession pourraient conforter cet optimisme retrouvé dans les mois à venir. ©LeFilDeLimmo/BazikPress© Cyril Comtat – Fotolia.com

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