Intitulée « Les Français et les projets immobiliers en 2025 », cette enquête menée auprès d’un échantillon représentatif de 1 003 personnes en février dernier met en lumière les critères d’achat, les profils types d’acquéreurs, mais aussi les leviers jugés nécessaires pour relancer le marché.
Bonne nouvelle pour les professionnels du secteur : 67 % des Français et Françaises considèrent en effet l’investissement immobilier comme judicieux dans le contexte économique actuel. Mais si le désir est bien là, force est de constater que les freins persistent. Seul un quart d’entre eux serait ainsi prêt à passer le cap dans les mois à venir. A noter que parmi ces derniers, la génération des 25-44 ans reste majoritaire, avec un intérêt particulièrement marqué chez les 25-34 ans, dont 34 % sont actuellement locataires contre 24 % en moyenne nationale.
Budget et localisation : deux critères décisifs
Sans grande surprise, le prix demeure le critère déterminant pour 68 % des Français dans le choix d’un logement. Ce dernier est encore plus décisif pour les CSP+ entre 35 et 54 ans disposant d’un crédit en cours.
La localisation arrive, quant à elle, en seconde position avec 53 % des répondants qui la jugent essentielle. Ce critère est particulièrement important chez les CSP+ actifs et dans les villes de plus de 100 000 habitants. A noter que les foyers plus modestes se montrent plus sensibles à la taille du bien, 40 % contre 35 % en moyenne.
Quant à la performance énergétique et écologique du bien, celle-ci ne figure qu’en troisième position des critères essentiels, même si elle gagne en importance, surtout chez les plus de 55 ans (44 % contre 36 % en moyenne). Chez les plus jeunes âgés de 25 à 34 ans, c’est la gestion durable de l’eau qui retient particulièrement l’attention.
Une baisse des taux très attendue
Pour 61 % des Français, la baisse des taux d’intérêt apparaît comme la mesure la plus efficace pour faciliter l’accès à la propriété. Un chiffre qui monte même à 66 % chez les plus de 55 ans et les CSP+.
Les incitations fiscales, bien que jugées moins essentielles (34 %), trouvent davantage d’écho auprès des propriétaires ayant déjà remboursé leur crédit ou n’en ayant jamais eu. Les couples se montrent, quant à eux, particulièrement sensibles aux conditions d’accès au crédit ou à une fiscalité avantageuse, 41 % contre 37 % au niveau national. Par méconnaissance ou manque d’intérêt, les jeunes, essentiellement entre 18 et 24 ans, se montrent en revanche moins réceptifs aux mesures financières.
« L’étude montre que la baisse des taux de crédit est la mesure la plus efficace, soutenant l’élargissement du Prêt à Taux Zéro (PTZ). Toutefois, la fiscalité immobilière trop lourde freine l’investissement locatif, notamment en location nue. Il est nécessaire de repenser le statut fiscal des bailleurs privés et réduire l’imposition sur les revenus fonciers en instaurant un taux de prélèvement forfaitaire par exemple », analyse Nadir Benabed, directeur général de Catella Residential.
Portrait-robot de l’acheteur en 2025
Plutôt un homme, entre 25 et 44 ans, CSP+, en couple avec enfant. Il privilégie l’achat d’une résidence principale dans l’ancien.
A noter que les propriétaires ayant déjà remboursé leur crédit s’intéressent davantage aux biens neufs, tandis que ceux encore en cours de remboursement se tournent vers l’ancien.