1) Quel est le bon moment pour vendre ou acheter ?
La réponse d’Anne Boucaut-Basso :
« Il est vrai que ces deux dernières années, les vendeurs comme les acheteurs ont beaucoup hésité, chacun craignait de vendre au plus bas ou d’acheter au plus haut. Néanmoins, pour les encourager à sortir de cette phase d’attentisme, je rappelle souvent à mes clients que s’ils vendent moins cher qu’espéré, ils pourront aussi acheter moins cher quand la double opération se passe au même moment. En ce qui concerne la conjoncture des taux, il ne faut pas oublier que ceux-ci peuvent être renégociés au besoin. Ainsi, je pense que le bon moment pour vendre ou acheter n’est pas dicté par le marché, mais par les projets de vie. Que le marché soit haut ou bas, ce qui compte, c’est la capacité à agir des clients et leurs objectifs à long terme ».
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2) Comment fixer le prix juste pour vendre rapidement ?
La réponse d’Anne Boucaut-Basso :
« La clé d’une bonne vente repose sur une estimation précise, basée sur des données objectives (comparables, tendances du marché). Il faut être vigilant : un prix trop haut peut ralentir la vente, tandis qu’un prix trop bas peut faire perdre de la valeur au bien. En réalité, le juste prix est aussi celui qui entre en cohérence avec le marché.
Compte tenu de la baisse des prix ces deux dernières années, les agents immobiliers ont eu un grand travail de pédagogie à opérer auprès de leurs prospects et clients. Aujourd’hui, ces derniers sont davantage en phase avec la réalité du marché. Ainsi, 2025 va être selon moi un marché de rencontre entre vendeurs et acquéreurs et leurs projets vont se réaliser. C’est en tout cas ce qu’il faut espérer ! »
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3) Dois-je investir dans des travaux avant de vendre ?
La réponse d’Anne Boucaut-Basso :
« Pas toujours ! Je dis souvent à mes clients vendeurs que des petits travaux esthétiques (peinture, rangement, home staging) sont souvent suffisants pour provoquer le coup de cœur. Cela présente un intérêt particulier pour les biens dont la décoration peut être très (trop) personnalisée ou vieillissante. D’ailleurs, avec les nombreux outils basés sur l’IA qui existent aujourd’hui, les agents immobiliers ont plus d’un tour dans leur sac. En revanche, des rénovations coûteuses ne garantissent pas forcément selon moi un meilleur retour sur investissement.
Un enjeu important aujourd’hui est celui des travaux de rénovation énergétique. Cela représente un budget important pour les vendeurs mais c’est un critère de plus en plus important pour les acquéreurs. D’autant qu’aujourd’hui, ceux-ci n’hésitent plus à filtrer les annonces sur les portails immobiliers en fonction de la lettre énergétique des biens à la vente. Si celle-ci n’est pas bonne, cela peut être un vrai frein et dans ce cas j’invite, au cas par cas, les propriétaires à faire les travaux nécessaires pour mieux vendre ».
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4) Comment éviter les mauvaises surprises après l’achat ?
La réponse d’Anne Boucaut-Basso :
« La loi ALUR ayant ajouté plus de mentions obligatoires dans les annonces immobilières a été bien conçue en ce qu’elle favorise l’information optimale des candidats acquéreurs. Ajouté à cela, se faire accompagner par l’expertise d’un professionnel est aussi le meilleur moyen pour eux de limiter au mieux le risque de mauvaise surprise après achat.
En tant qu’agent immobilier, il faut ainsi savoir faire un travail d’épluchage des documents liés aux biens, par exemple sur les informations des copropriétés, pour être en mesure d’en informer les potentiels acquéreurs. D’autant que ceux-ci sont de mieux en mieux informés. Je leur recommande aussi de prendre le temps d’analyser les diagnostics techniques (DPE, état de l’installation électrique, etc.), de poser des questions sur les charges de copropriété ou les travaux prévus et d’analyser les documents techniques associés. L’anticipation, c’est la clé !
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5) Est-il toujours nécessaire de passer par un professionnel ?
La réponse d’Anne Boucaut-Basso :
« Si rien n’empêche les particuliers de vendre seul, je leur rappelle toujours qu’un professionnel, c’est une expertise, un réseau, et un accompagnement complet. Il fait gagner du temps, sécurise la transaction et maximise souvent le prix de vente. En bref, il optimise les projets immobiliers ! Et bien souvent, les vendeurs se rendent compte que vendre, c’est effectivement un métier !
Et pour preuve, les professionnels de l’immobilier n’ont jamais pris autant de parts de marché dans les transactions immobilières. Preuve que nous avons un vrai rôle à jouer » !