L’histoire a commencé par la rédaction d’un livre blanc de la profession, sous l’égide de la FNAIM et de son président de l’époque, mon ami Jean François Buet. Les nombreuses réunions nous ont permis de dégager un consensus quant à l’action publique à mener en faveur du logement et elles mirent en évidence une vérité absolue : la diffusion de nos annonces reposait (et repose toujours) sur une matière première nous appartenant, à savoir nos mandats de vente ! La réflexion était concomitamment nourrie par une politique commerciale agressive des différents portails de diffusion.
Propriétaires de nos données, nous devions aller vers l’autonomie en diffusant nos propres annonces ! Un tel projet requiert bien sûr de gros investissements, auxquels les seuls syndicats et réseaux ne pouvaient subvenir. Vint alors l’appui financier du groupe Nexity représenté par le regretté Jean Philippe Ruggieri, à qui Bien’ici doit beaucoup. Le portail de la profession était né ! Quelques temps après, le groupe Arche (déjà lui) investissait également afin de renforcer la capitalisation.
Année après année, le succès de Bien’ici ne s’est jamais démenti. Le portail fait depuis longtemps partie intégrante du paysage professionnel, au point de susciter l’intérêt d’acheteurs potentiels.
Le rachat par le groupe Arche n’est pas anodin ; il renvoie à l’esprit d’origine du projet d’un portail de la profession pour la profession.
À ce titre, Philippe Briand doit être remercié. Mais nous ne devons pas nous en contenter. Comment briser le plafond de verre de la transaction avec encore 35 % de parts de marché à conquérir ? Pourquoi encore 65 % reste à conquérir en matière d’administration de biens ? Pourquoi l’arrivée de nouveaux acteurs n’a-t-elle pas permis de progresser ?
Le défi sous-jacent du portail des professionnels, c’est l’exhaustivité de l’offre ! Comment imaginer que personne ne puisse offrir en un seul lieu l’offre complète sur un marché donné ? Il n’y a pas d’autre enjeu plus important si l’on veut maîtriser notre marché ! Seuls les professionnels peuvent organiser cette exhaustivité ; il ne faut pas tarder ! Il nous faut un baromètre unique de mesure du marché si nous voulons parler au nom de ce marché et le commenter. Tous les acteurs, sans distingo, doivent être intégrés et partager leurs références.
Le marché a tant évolué ! L’arrivée de nouveaux modèles a changé notre paysage professionnel ; le nier ou l’ignorer serait une faute qui se paierait cher ! Courir chacun dans son couloir est un leurre et une garantie de perdre.
Dans chaque crise il existe des opportunités, sous réserve de penser autrement et de se remettre en question. Penser autrement, c’est revoir notre modèle en intégrant massivement les nouvelles technologies. Elles sont nos alliées pour plus d’efficacité et de professionnalisme ! Formation, coaching, outils marketing nouveaux, diversification, tout devient de plus en plus accessible.
L’activité d’administration de biens ouvre un fantastique champs des possibles pour sécuriser les revenus de nos clients, valoriser leur patrimoine, apporter une expertise technique et règlementaire, jouer la transparence et la visibilité.
Penser autrement, c’est être flexible et agile ; c’est également démontrer notre capacité à nous réinventer pour servir des clients exigeants. C’est aussi penser l’avenir et surmonter les crises qui ne manqueront pas de revenir. « Il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer ». Bien’ici s’est construit sur un espoir, qui, à force de persévérance, s’est mué en réussite. L’objectif urgent tient en une formule : exhaustivité de l’offre immobilière !