Une hausse des loyers supérieure à l’inflation
Premier constat de cette étude réalisée à partir d’un échantillon de plus de 150 000 offres et demandes de location enregistrées sur LocService.fr sur les 12 derniers mois : les loyers ont augmenté de 3,3 % en moyenne par rapport à 2023, dépassant ainsi l’inflation (+1,3 %). En 2024, il fallait ainsi dépenser en moyenne 723 euros par mois charges comprises pour une surface moyenne de 42,5 mètres carrés pour se loger en location, soit un loyer au mètre carré de 17,03 euros.
A noter que ces augmentations concernent tous les types de biens :
Des disparités selon les régions
Si les hausses de loyers s’observent partout en France, les disparités entre les régions sont flagrantes. L’Ile-de-France est ainsi 78 % plus chère en termes de loyer au mètre carré que la province. Quant à la capitale, elle est 164 % plus chère. En province, le loyer moyen atteint 14,67 euros par mètre carré, 26,15 euros par mètre carré en Île-de-France et 38,7 euros par mètre carré à Paris.
Ainsi, avec un budget de 723 euros, un locataire peut s’offrir un studio de 15 mètres carrés à Paris, de 25 mètres carrés à Bordeaux, ou un T3 de 54 mètres carrés à Rouen.
Une forte hausse de la tension locative
Au-delà de l’évolution tarifaire des locations, l’étude montre de fortes hausses des tensions sur le parc locatif dans toutes les grandes villes françaises. Le score de tension locative, mesurant le déséquilibre entre la demande et l’offre de logements, a ainsi atteint 4,8 en 2024, contre 3,35 l’année précédente. Un niveau record qui reflète les difficultés croissantes pour les locataires à trouver un logement disponible.
A noter tout de même qu’environ un tiers des recherches des locataires est concentrée dans 6 départements :
- Paris (75) : 10,7 %
- Le Rhône (69) : 6,96 %
- Les Alpes-Maritimes (06) : 4,4 %
- Les Bouches-du-Rhône (13) : 4,37 %
- L’Hérault (34) : 4,33 %
- La Gironde (33) : 3,95 %
Alors que son attractivité avait chuté après la crise sanitaire, le regain d’intérêt pour la capitale se confirme. Il en va de même pour l’Ile-de-France dans son ensemble : 29 % au total, contre 26 % l’année précédente et 23,2 % pour 2022.
Lyon et Rennes font, quant à elles, partie des villes où il est le plus difficile de trouver une location. De son côté, Paris continue de remonter dans le classement des villes les plus tendues après avoir complètement disparu suite aux confinements. La capitale retrouve ainsi aujourd’hui, en 3e position, la place qu’elle avait avant la crise sanitaire.
« Malheureusement, ce que nous avions anticipé dans l’étude de l’année dernière s’est vérifié : les effets cumulés des difficultés d’accès au crédit, des interdictions de louer les passoires thermiques, de la fin du Pinel et d’autres facteurs impactant l’offre et la demande immobilière, continuent d’accélérer les hausses de tension du marché locatif partout en France. Cette tension galopante ne pouvait avoir qu’une conséquence : faire grimper les loyers dans la majorité des grandes villes. Sur les 40 villes métropolitaines de plus de 100 000 habitants, 28 voient leur loyer moyen au mètre carré augmenter plus vite que l’inflation (+1,3% en glissement annuel au mois de novembre 2024). Il faut surveiller de près les évolutions des taux et espérer des assouplissements dans les interdictions de louer, sans quoi cette tendance risque de perdurer », analyse Ivan Thiébault, responsable des études chez LocService.fr.
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