Un événement fédérateur au cours duquel 1 000 professionnels de l’immobilier venus de toute la France ont pu s’inspirer des pratiques de leurs pairs, prendre de la hauteur sur leur quotidien, s’informer sur les nouveaux outils… Pendant deux jours, les patrons des grandes enseignes, les représentants syndicaux, les observateurs du marché ainsi que l’ensemble de la profession (agent, négociateur, assistant…) ont assisté à des conférences sur des sujets d’actualité comme l’inflation, le pouvoir d’achat, la diversification, les défis numériques, l’intelligence artificielle… Un beau programme d’échanges et de débats dont s’est notamment réjouit Cédric Lavaud, président du Fichier AMEPI et organisateur, avec la FNAIM, des Assises de l’Immobilier.
Média de référence dans l’immobilier, le Journal de l’Agence était aussi de la partie pour rencontrer les professionnels présents et leur tendre le micro. Quelles ont été cette année leurs stratégies pour perdurer et se renouveler ? Découvrez leurs témoignages vidéos au micro du Journal de l’Agence.
Les grands syndicats vent debout pour sauver le logement
Pour commencer notre tour d’horizon, Loïc Cantin, président de la FNAIM, a pris la parole pour dresser un état des lieux du marché immobilier et partager le moral de ses adhérents. Si selon lui, « la crise de l’immobilier est derrière nous […], c’est un rattrapage, pas un redémarrage », prévient-il. Même si l’horizon semble s’éclaircir, la Fédération, qui a gagné 500 nouveaux adhérents en 2024, ne baisse pas sa garde. Car une crise en chasse une autre. En 2025, c’est notamment celle du logement qui devrait être au cœur des combats de la FNAIM.
C’est aussi l’avis de Danielle Dubrac, présidente de l’UNIS, qui a réclamé aux dernières Assises un « traitement de choc » pour que l’ensemble des acteurs sortent la tête de l’eau. En 2025, elle compte bien concentrer ses efforts sur plusieurs sujets : le financement de la rénovation énergétique, dont le coût lui semble « exorbitant », le maintien des aides comme « MaPrimeRenov’ », la reconnaissance de l’investisseur privé, alors que 95 % du parc locatif privé est gérer par des bailleurs particuliers…
Les professionnels mobilisés pour soutenir leurs enseignes
Et puisqu’il ne faut pas compter sur une aide rapide et miraculeuse des pouvoirs publics, les acteurs du secteur immobilier ont revu leur stratégie en 2024 ! C’est par exemple le cas de Guillaume Martinaud, président de la coopérative ORPI. Pour aider ses associés à traverser cette période difficile, ORPI a en effet déployer cette année plusieurs dispositifs d’accompagnement : des suivis d’agences plus réguliers, une offre de services étoffée et des solutions enrichies de nourrice, de courtage… Une diversification à laquelle les franchisés d’ORPI doivent se former !
Ne pas fermer les yeux sur la réalité de la crise, accompagner et proposer des solutions d’aide concrètes aux agences immobilières en difficulté, voici ce qu’a également choisi de faire Charles Marinakis, président de CENTURY 21. Il a monté une équipe d’experts exclusivement chargés d’accompagner les professionnels englués dans des situations économiques tendues. Le coaching porte sur trois volets : l’analyse métier, le financier et le juridique. Une « médecine d’urgence » qui devrait aider le réseau à traverser la tempête et à « résister par grands vents », selon les mots du président de la franchise.
Le réseau d’agences Nestenn, a lui aussi affiché un état d’esprit combatif malgré quelques franchises en difficulté. Alors que le marché immobilier semble reprendre des couleurs, Nestenn, mené par Delphine Rouxel, se projette sans difficulté en 2025 : une année au cours de laquelle la franchise, qui a généré 122 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023, devrait accélérer sur le volet digital. Son dossier d’estimation comme ses outils interne – bientôt boostés à l’intelligence artificielle – devraient être au cœur de sa prochaine feuille de route.
Et parce que face aux risques, les professionnels de l’immobilier ne doivent pas sous-estimer l’importance de bien s’assurer, le groupe Galian a aussi répondu présent aux Assises de l’Immobilier, en tant qu’assureur de référence pour les agents immobiliers. Il y a quelques mois, il a d’ailleurs annoncé son rapprochement avec SMABTP, afin d’enrichir son panel de solutions assurancielles et porter les risques pour le compte des acteurs de l’immobilier sur l’ensemble des sujets (assurance multirisques immeuble, assurance propriétaire non occupant…). Pour rappel, le groupe couvre une majeure partie des besoins assurantiels des agents immobiliers, des gestionnaires de biens et des syndics de copropriété, mais aussi de leurs clients (via ses entités Galian Assurances et Galian Courtages).
Enfin, preuve que tout n’est pas noir dans l’immobilier, certaines entreprises ont réussi à afficher en 2024 une santé de fer ! C’est par exemple le cas du réseau d’agences Viagimmo, spécialisé dans le viager. Et pour cause : allongement de la durée de vie, difficulté d’accession à la propriété, durcissement des conditions d’octroi des crédits immobiliers, désir des Français de vieillir à domicile… Tous les ingrédients ont été réunis pour que le réseau Viagimmo, spécialisé en viager, nue-propriété, vente à terme et gestion viagère, se fraye un chemin. Fondée par Sophie Richard, la franchise connaît un véritable tournant depuis quelques mois. Viagimmo crie ses ambitions haut et fort : maintenant qu’elle est structurée, l’enseigne entend ouvrir 10 agences par an. Chiffre encourageant : le marché du viager progresse : +6 % de volume de transactions en 2023.
