Manque de logements, fiscalité dissuasive, plafonnement des loyers… Dans un contexte de crise historique pour les professionnels de l’immobilier, Philippe Briand, le président du groupe Arche et ancien trésorier de Nicolas Sarkozy, porte un regard acerbe sur le gouvernement – « une République d’apprentis qui a perdu tout sens de l’orientation ». Présent au Congrès « Immo », qui s’est déroulé les 9 et 10 décembre au Carrousel du Louvre à Paris, le fondateur de la holding, qui comprend plus de 2 800 agences (Citya Immobilier, Laforêt, Guy Hoquet, Century 21, Nestenn…) fustige l’amateurisme des décideurs politiques.
Malgré tout, dans ce contexte chahuté, le groupe Arche se porte raisonnablement bien. La hodling a les reins suffisamment solides pour ne pas avoir eu à licencier ses salariés au cours des derniers mois. Pendant cette période de disette, durant laquelle nombre d’acteurs de l’immobilier ont licencié (promoteurs, constructeurs…), Arche a puisé dans ses fonds propres pour préserver ses 24 000 collaborateurs sur le terrain. Avec brio puisqu’il a même effectué près de 1 500 recrutements, en prévision de la reprise qui semble s’amorcer depuis quelques mois. Il y a quelques semaines, le groupe est également devenu l’actionnaire majoritaire du portail d’annonces Bien’ici.
Comment le président du groupe Arche analyse-t-il la situation politique actuelle ? Quelles solutions s’imposent, selon lui, pour relancer le marché immobilier, notamment l’investissement locatif ? Les réponses de Philippe Briand, président du groupe Arche, rencontré à l’occasion du Congrès « Immo » 2024.