La profession de diagnostiqueur immobilier a en effet tiré son épingle du jeu cette année et arrive dans le top 3 des métiers dont la rémunération a le plus progressé en 2024 (source : Baromètre Expectra des salaires cadres – 22ème édition (2024).
Comment l’expliquer ?
Car leurs compétences techniques et spécifiques, notamment en matière de décarbonation, sont très recherchées dans un contexte où le diagnostic de performance énergétique des biens immobiliers est devenu incontournable et alors que le calendrier de rénovation énergétique du parc de logements existants a fixé des échéances importantes.
Comme l’explique Yannick Ainouche — PDG du groupe Ex’Im et président de la Chambre des diagnostiqueurs immobiliers CDI-Fnaim — au Figaro Immobilier, « à l’origine, ce secteur était surtout un métier d’indépendants. Ce n’est que depuis 4 ou 5 ans que la part d’entreprises se développe avec des recrutements à la clé. Par ailleurs, il faut de plus en plus de diagnostics rendus obligatoires pour sécuriser un bien, pour permettre sa location, prétendre à certaines subventions, pour son immeuble, etc.»
Par voie de conséquence, avec l’augmentation des besoins de recrutement, la concurrence des salaires fait grimper les enchères.
Que fait le diagnostiqueur immobilier ?
Un diagnostiqueur immobilier intervient avant tout achat ou location d’un logement pour en déterminer l’état. Plomb, amiante, électricité, gaz, termites, performance énergétique… la loi prévoit une série de contrôles qui ne s’improvisent pas.
Voici les principales missions du diagnostiqueur, telles qu’expliquées par l’Onisep (Office national d’information sur les enseignements et les professions) :
Contrôler
L’activité principale d’un diagnostiqueur immobilier consiste à réaliser les différents contrôles rendus obligatoires par la loi. Ces diagnostics varient en fonction du type de bien concerné et de sa date de construction. Le diagnostiqueur est notamment amené à faire un état des lieux des biens immobiliers, à opérer un contrôle sécuritaire des logements, à détecter la présence d’amiante, à vérifier les installations et veiller à la mise aux normes de l’électricité et du gaz, à déterminer la superficie d’un logement ou encore à réaliser un diagnostic de performance énergétique.
À lire aussi : DPE : une certification plus musclée pour les diagnostiqueurs
Rédiger un rapport
Après sa visite, le diagnostiqueur rédige un rapport de visite très précis et détaillé avec photos à l’appui, éventuellement. Ce dossier, indispensable, est présenté au notaire lors d’un achat ou lors de la signature d’un bail, pour informer le propriétaire sur l’état général de l’habitation. Le diagnostiqueur doit sans cesse être vigilant sur les nouvelles réglementations en cours, et réalise donc régulièrement une veille juridique et technique.
À lire aussi : L’opposabilité des diagnostics et le DPE
Conseiller
Dans son rapport, le diagnostiqueur fournit au futur propriétaire des recommandations concernant son installation et les risques de pollution environnementale. Les travaux préconisés ne sont pas obligatoires, mais sont des indications utiles à l’acheteur s’il veut améliorer son habitation.
À lire aussi : DPE : vers une carte pour les diagnostiqueurs immobiliers ?
Vous êtes intéressés ? La filière est en tension et recrute !