En ces temps de crise (et de reprise ?), la diversification des activités est une stratégie gagnante pour de nombreux professionnels de la pierre qui souhaitent continuer à naviguer dans un marché immobilier chahuté. Si pour certains, il s’agit d’une récente résolution, d’autres ont misé depuis longtemps sur une proposition de services complète afin de capter un maximum de clients et garantir des revenus récurrents. Benedic fait partie de ceux-là. D’abord petit cabinet initialement créé en 1966 spécialisé dans la gestion locative et le syndic de copropriété, l’enseigne a par la suite ouvert de nouveaux points de vente et elle a étendu le champ de ses métiers à la transaction dans l’ancien et dans le neuf, à l’immobilier d’entreprise et depuis peu, au viager.
Ce beau parcours d’expansion, le groupe le doit principalement à son dirigeant Thierry Benedic, qui préside son développement depuis une vingtaine d’années. Il est épaulé par Luc Thevenot, directeur général, avec lequel il
pense et impulse la stratégie d’avancement de la marque à l’échelle nationale.
Thierry Benedic présente ainsi : « Lorsque j’ai repris la tête de l’entreprise familiale, nous étions quatre collaborateurs implantés à Metz. Aujourd’hui, je me réjouis de voir le chemin parcouru : nous réunissons une équipe de plus de 200 collaborateurs qui travaillent dans nos quinze agences implantées dans notre territoire d’ancrage, le Grand-Est, mais aussi depuis peu à Paris dans le 16e arrondissement. Ainsi, après être devenu leader de notre région d’origine, nous ambitionnons de devenir un acteur national grâce à l’ouverture de nouvelles agences dans une dizaine de villes en France, comme Lille, Nantes, Bordeaux ou Nice ».
Alors, comment le groupe Benedic poursuit-il sa stratégie de croissance malgré les difficultés du secteur ?
Une bonne résistance au marché, malgré l’impact des taux d’emprunt
En revanche, poursuit-il, nous sommes particulièrement impactés par la conjoncture actuelle des taux d’emprunt. En effet, l’accroissement de notre groupe se fait majoritairement par la croissance externe, c’est-à-dire par le rachat d’agences et cabinets existants. Ainsi, le coût de la dette étant plus élevé, les taux d’emprunt impactent directement le coût de notre croissance. Les banquiers sont plus exigeants pour nous prêter, cela nous oblige à être encore plus sélectifs vis-à-vis des agences et cabinets que nous rachetons car nous avons un impératif de rentabilité. En ce qui me concerne, je le perçois comme une pression positive pour mieux cibler les opérations de rachat que nous réalisons. Je suis de ceux qui pensent que même durant les périodes difficiles, il y a des opportunités intéressantes à saisir ».
Un développement doublement gagnant entre l’immobilier et la tech
C’est justement grâce à cette stratégie d’expansion continue que Benedic a pu s’offrir en 2022 la start-up homeloop, spécialiste de l’ibuying dans l’Hexagone. À sa direction, Vanessa Benedic, associée et épouse de Thierry, conduit cette filiale depuis son rachat.
« L’arrivée de homeloop dans notre groupe nous donne l’occasion d’associer les qualités de l’immobilier traditionnel à l’expertise de la tech, pour nous placer au plus proche des nouveaux usages des vendeurs » raconte M. Benedic.
En effet, le binôme de dirigeants croit au développement réciproque de ses deux marques :
« Les compétences technologiques que nous gagnons grâce à homeloop bénéficient à nos agences qui voient leur pôle digital progresser et réciproquement, notre expertise en matière d’immobilier profite à l’essor d’homeloop, au sein duquel nous avons intégré une activité d’agence immobilière traditionnelle ».
Tandis que les délais de vente s’allongent en 2024 dans les grandes villes, le principe de la vente immobilière instantanée (qui s’appuie sur une promesse d’achat du bien sous 48 heures) séduit effectivement de plus en plus. Il attire plusieurs typologies de clients : « Il y a les clients qui ne souhaitent pas s’encombrer des démarches liées à une vente, ceux qui n’ont pas la possibilité de bénéficier d’un prêt relais et ont besoin de liquidités rapidement pour financer leur projet, ou encore ceux qui sont pressés, justement parce qu’ils arrivent au terme de leur prêt relais par exemple » précise Thierry Benedic. Convaincus de la pertinence de ce modèle, les deux associés comptent ainsi sur la belle levée de fonds réalisée en début d’année auprès de leur partenaire bancaire pour accélérer le développement d’homeloop.
Cap sur une équipe grandissante et un mode de rétribution attractif
Un mode de rétribution peu courant dans le secteur de la pierre, qu’ils comptent également appliquer par la suite au sein du groupe Benedic. « Nous le concevons comme un vrai partage de valeur avec nos coéquipiers, afin qu’ils évoluent avec nous dans la durée. Je suis convaincu que l’audace et la capacité d’innover qui sont les signatures de notre marque sont des atouts précieux pour assurer notre pérennité » conclut Thierry.