Par ailleurs, le logement est un facteur de cohésion sociale. Il est inacceptable qu’une personne ayant un emploi ne puisse pas se loger dignement. Et comment chercher un emploi dans de bonnes conditions lorsque l’on n’a pas un toit sur la tête ? Enfin, ce secteur est un véritable moteur économique qui crée de l’emploi et génère à lui seul plus de 90 milliards d’euros de recettes pour l’État à travers les impôts et la TVA. Dans ces circonstances, pourquoi donc ne pas considérer l’immobilier à sa juste valeur ?
Pour répondre aux besoins de logement des Français, il est devenu urgent de mettre en place une véritable politique, au-delà de simples discours, qui s’appuie sur des objectifs chiffrés et concrets.
Dynamiser l’offre de logement est pour cela essentiel. Il est ainsi crucial de remettre en place des incitations pour encourager l’investissement locatif et soutenir la construction. En outre, il est temps de faire preuve de réalisme en allégeant certaines contraintes, comme le calendrier d’interdiction de mise en location des passoires thermiques, afin de ne pas décourager les propriétaires de participer à la rénovation énergétique.
Rendre l’accès à la propriété plus accessible est tout aussi important. Il est essentiel de soutenir les primo-accédants, qui rencontrent des obstacles que ce soit dans l’ancien ou dans le neuf. Il existe d’ailleurs des solutions pragmatiques à l’image de la portabilité des prêts, qui permet aux ménages de bénéficier des conditions de leur crédit initial lors de l’achat d’un nouveau bien. Pour dynamiser le marché, il pourrait être également pertinent d’alléger les droits de mutation, par exemple pour les ménages modestes, afin de fluidifier les transactions immobilières.
La stabilité fiscale constitue, elle aussi, un facteur crucial pour la confiance des investisseurs. Et elle doit être combinée à la mise en place de mesures incitatives claires et précises, pour inciter les ménages à investir dans l’immobilier et à mettre leur bien en location afin de fluidifier le marché. Les changements incessants de dispositifs fiscaux génèrent incertitude et immobilisme. L’annonce de la disparition du Pinel au 31 décembre 2024 a eu ainsi un impact considérable sur le secteur. À cette heure-ci bon nombre d’étudiants ne trouvent pas à se loger pour la rentrée. Cette situation n’est pas tenable.
Pour atteindre ces objectifs, la nomination d’un gouvernement capable de fédérer une majorité transpartisane adhérant à un projet ambitieux pour le logement est cruciale. Nous avons besoin d’un gouvernement qui puisse garantir une stabilité politique et économique rassurante et rigoureuse.
Après les paroles, l’heure est venue de passer à l’action.
Enfin, malgré les spéculations et les incertitudes actuelles, il est important de rappeler que les prix des logements ont baissé et que les taux d’intérêt ont reculé ces derniers mois. Il est donc cohérent et sage de vendre ou d’acheter maintenant, plutôt que de spéculer sur un avenir reposant sur des hypothèses incertaines. L’histoire a prouvé que l’immobilier est, en tout état de cause, une valeur refuge à moyen et long terme, indépendamment des conjonctures et des gouvernements en place.