Alors que le prix du mètre carré ancien à Lyon est repassé l’automne dernier sous la barre symbolique des 5 000 €, il ne cesse depuis de s’effriter.
Le Baromètre LPI-iad du mois de juin 2024 fait état d’une baisse de 8,9 % sur un an, sur les prix signés des appartements anciens, et de -2,4 % sur trois mois. Soit 4 811 €/m² sur un an, et 4 678 €/m² sur trois mois.
Dans le détail, tous les arrondissements de la capitale des Gaules voient leurs prix immobiliers baisser sans exception : de – 17,6 % dans le quartier de Croix Rousse (4ème arrondissement), – 12,2 % dans le 1er arrondissement, – 10,8 % dans sur la Presqu’île (2ème arrondissement) ou encore – 10,6 % dans le 9ème (Vaise, Gorge de Loup, La Duchère, etc).
À y regarder de plus près, la baisse des prix est plus importante dans les arrondissements centraux de Lyon, tandis que les 5 ème et 7ème arrondissements, plus calmes et à proximité des communes périphériques de la ville, enregistrent un repli des prix moins drastique : respectivement -1,6 % pour le 5ème et -4,3 % pour le 7ème.
Depuis le milieu des années 2010, alors que la hausse des prix était lente mais constante, l’attrait de Lyon boosté par l’effet du Covid a fait grimper les prix de l’immobilier bien plus vite depuis 2020. Aujourd’hui, alors que les revenus des ménages lyonnais n’ont pas augmenté aussi vite, et dans un contexte d’accession au crédit peu favorable, les transactions diminuent et les prix se replient.
La métropole de Lyon reste plus chère que les autres villes du département
Dans la métropole de Lyon, il faut compter 4 354 €/m² pour une maison individuelle (-9,6 % sur un an) et 4 209 €/m² pour un appartement (-8,5 % sur un an).
Saint-Etienne ou Grenoble par exemple ne réussissent pas à s’extraire d’un sentier de récession des valeurs immobilières. Les appartements anciens stéphanois sont en moyenne à 1 606 €/m² (et encore, avec une baisse de -1,1 % sur les prix signés depuis un an) et à Grenoble, il faut compter 2 803 €/m² (avec une baisse de -2,9 % sur la dernière année).
