« Bien’ici se hisse sur la seconde marche du podium dans plus de la moitié des départements français », Cyril Janin

Entrée de nouveaux actionnaires au capital, mise en place de partenariats pour proposer des services supplémentaires aux agents immobiliers, forte croissance du chiffre d’affaires et du nombre de visites chaque mois… Neuf ans après son lancement, Bien’ici se porte au mieux. Le point sur la gouvernance, les clés du succès et les nouvelles ambitions du portail immobilier avec Cyril Janin, son directeur général.

Le groupe Evoriel vient de rentrer au capital de Bien’ici, quels sont les atouts de cette prise de participation pour le développement du portail ?

Nous sommes bien entendu très heureux de la prise de participation du groupe Evoriel au capital de Bien’ici. Cette entrée au capital va nous permettre d’obtenir des moyens indispensables à la poursuite de notre croissance. Ce partenariat est une suite logique puisque les trois marques emblématiques d’Evoriel – Lamy, Oralia et La Richardière – étaient présentes sur la plateforme Bien’ici depuis de nombreuses années sous l’égide de Nexity.

Lorsque le groupe a annoncé la cession de ses activités de services aux particuliers, donnant ainsi naissance à la société Evoriel, cette dernière a décidé de poursuivre l’aventure avec nous et d’entrer de manière indépendante dans le capital. Nous avons donc réalisé un nouveau tour de table qui permet aujourd’hui à Evoriel de faire partie du top 3 de nos plus gros actionnaires.

L’autre bonne nouvelle est que cet acteur des services immobiliers aux particuliers souhaite influer sur l’avenir de notre portail et nous a demandé d’entrer au conseil d’administration. Une requête que nous avons bien évidemment acceptée et nous nous en réjouissons puisque Evoriel, qui regroupe les activités de syndic de copropriété, de gestion locative et de courtage en assurances, pourra ainsi non seulement partager son expertise mais aussi faire remonter les attentes et les besoins du secteur.

Comment se compose aujourd’hui la gouvernance de Bien’ici ?

Nous réunissons 35 actionnaires, tous professionnels de l’immobilier et détenteurs de la carte T. Le premier est Nexity, suivi du Groupe Arche, et désormais d’Evoriel. Le conseil d’administration, présidé par Christophe Auger, est composé de 10 membres qui ont tout pouvoir pour voter le budget, définir les tarifs et décider de l’axe de développement. Quatre sont issus de Nexity, trois du Groupe Arche, deux représentent l’ensemble des actionnaires en la personne de Loïc Cantin, président de la FNAIM et Jean-michel Camizon, président du directoire de Dauchez, et enfin un administrateur représente Evoriel. De nouvelles entrées au capital de Bien’ici devraient être annoncées dans les semaines à venir.

Quel regard portez-vous sur l’état des marchés immobiliers ?

Nous sommes face à deux marchés distincts. Le marché du neuf, de la promotion et des constructeurs de maisons individuelles est dans une situation très difficile, et je ne sais pas s’il parviendra à s’en relever.

Quant au marché de la transaction, après avoir connu une période d’euphorie post-covid, il est aujourd’hui soumis aux turbulences dans un contexte économique et politique incertain. En seulement 2 ans, près de 6 000 nouvelles agences immobilières se sont créées et le nombre de mandataires est passé de 46 000 à 84 000. Alors que le marché immobilier est moins florissant, l’ensemble des professionnels de l’immobilier doivent se partager un gâteau qui a réduit de 20 à 25 %.

Les délais de vente sont plus longs : de 21 mois pour la promotion immobilière et de 75 à 85 jours pour la transaction dans l’ancien. Même si le contexte est difficile pour nombre de professionnels de l’immobilier, il ne faut pas tomber dans le catastrophisme, puisque les chiffres ne sont pas aussi mauvais que dans le cadre de la crise des subprimes. Nous nous dirigeons désormais vers un réajustement du nombre d’acteurs immobiliers.

Quel message souhaiteriez-vous faire passer aux professionnels de l’immobilier ?

Ils doivent garder le cap et montrer plus que jamais qu’ils existent dans un marché ultra-concurrentiel. Dans cette optique, il est essentiel de miser sur le marketing pour optimiser leur notoriété, booster la visibilité de leur mandat et ainsi accélérer les délais de vente.

Dans ce contexte d’incertitudes, comment se porte le portail Bien’ici ?

Nos chiffres parlent d’eux-mêmes. Bien’ici a enregistré 15 millions de visites mensuelles en moyenne et nous réalisons environ 1 400 000 mises en relation chaque mois. La progression de notre portail est fulgurante puisque nous n’existions pas il y a 9 ans et qu’il y a encore 3 ans, nous étions classés troisième ou quatrième acteur du marché des portails immobiliers. Bien’ici se hisse aujourd’hui sur la seconde marche du podium dans plus de la moitié des départements français. Notre chiffre d’affaires a, quant à lui, augmenté de 35 % depuis l’an dernier.

Quelles sont les clés du succès de Bien’ici ?

La qualité du site en termes d’ergonomie, mais aussi de notre carte 3D que nous avons développée et que nous sommes aujourd’hui les seuls du marché à proposer. Lorsqu’un particulier a un projet immobilier, il s’intéresse autant au bien en lui-même qu’à son environnement. La géolocalisation des biens permet à un acquéreur de se projeter dans le quartier où il envisage d’acheter ou de louer, de voir où sont les écoles, les supermarchés, les terrains de sport, sans oublier les moyens de transports. Cet outil répond ainsi parfaitement aux attentes de nos utilisateurs qui passent plus de temps et regardent plus de pages que chez nos concurrents.

Notre autre valeur ajoutée est bien entendu que nous sommes aujourd’hui devenus le seul acteur majeur de ce marché à réserver uniquement nos annonces aux professionnels de l’immobilier.

Quels sont vos objectifs et projets dans les mois et années à venir ?

Notre premier objectif est de continuer à développer notre offre de services, à l’instar du partenariat que nous avons mis en place l’an dernier avec Ikimo9. Celui-ci permet aux professionnels de l’immobilier de diversifier leurs sources de revenus en facilitant la vente de logements neufs. Nous endossons le rôle de tiers de confiance en jouant l’intermédiaire entre deux mondes qui jusqu’à présent se parlaient peu. Nos clients ont ainsi accès à la solution SaaS Ikimotech qui simplifie le parcours de vente en immobilier neuf et met à leur disposition plus de 35 000 lots, soit autant de possibilités de mandats donc de ventes.

Nous proposerons dans les mois à venir de nouveaux services qui auront pour leitmotiv de faciliter la vie des professionnels de l’immobilier et de leur permettre de faire toujours plus de business. Bien entendu, nous allons continuer à recruter et à communiquer pour devenir d’ici 2 ans le portail immobilier de référence et numéro 1 en France.

 

 

 

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Stéphanie Marpinard: Après avoir évolué pendant 10 ans au sein d'un groupe spécialisé dans les médias étudiants, l’orientation professionnelle et la gestion de carrière, en tant que rédactrice en chef adjointe, Stéphanie Marpinard a choisi de travailler à son compte et collabore depuis à différents médias. Ses domaines de prédilection sont entre autres l'immobilier, l'emploi et les ressources humaines.