Elle ne sera sans aucun doute pas aussi forte que certains veulent bien le laisser croire, car tous les facteurs anxiogènes pouvant impacter les marchés financiers ne sont pas écartés (loin de là…). Et le référentiel sur l’OAT 10 ans est encore chahuté vers les 2,90 %, ce qui ne permet pas des marges de manœuvre si larges… Mais elle est bien sensible.
De plus, les prix semblent vouloir commencer à s’ajuster. Paris et les grandes agglomérations commencent à enregistrer des baisses de 5-7 %, même si cela reste dans un volume beaucoup plus contracté que ces dernières années.
Dans mon modèle de post-crise où j’évoque le déni, puis la crispation avant de trouver la résignation et le rebond, on pourrait approcher de la fin du cycle de crispation. Et ce, alors que le secteur bancaire s’impatiente de revenir capter des clients après une bonne année de disette. Certes, les profils recherchés sont avant tout les catégories le plus nanties ou ayant les plus gros revenus, mais la vague embarquera toute la population des prétendants à l’accession. C’est juste une question de temps.
Attention cependant à présenter un profil de bon gestionnaire, car si les taux baissent, ils baissent surtout pour les clients au risque limité. Sont indispensables, sauf cas particuliers, une épargne préalable et résiduelle, des comptes bien tenus, un apport personnel couvrant a minima les frais et les garanties et au moins 10-20% du projet. Pour ces profils, les banques sont prêtes à sacrifier encore davantage leurs marges. Mais pas trop !
Du coup, notre panorama, désormais traditionnel, des taux pratiqués donne pour ce mois-ci des fourchettes à nouveau en léger repli :
- Prêts relais : entre 3,95 et 4,45 % (taux indiqués hors assurance de prêt)
- Prêts sur 15 ans : entre 3,70 et 4,10 %
- Prêts sur 20 ans : entre 3,80 et 4,20 %
- Prêts au-delà de 20 ans : entre 4,00 et 4,50 %
Le marché demeure cependant toujours en attente de signes forts et tangibles pour se réveiller. Les vendeurs sont attentistes. Par contre, les intentions d’achat sont toujours là (c’est déjà ça !), mais au travers des propositions de prix souvent très en dessous des prix affichés.
Nul doute que, de son côté, le Gouvernement « joue la montre » pour faire coïncider les engouements traditionnels du printemps avec les derniers décrets tant attendus sur le réaménagement du Plan Climat, sur les modalités définitives du PTZ, et sur – on l’espère – des mesures fortes de soutien au neuf.
Espoir, fais-nous vivre…