Selon les notaires, les acquéreurs scrutent le marché

Il suffirait d’un petit effort sur les prix pratiqués pour que les transactions retrouvent un bon rythme de croisière... C'est en tout cas ce qui ressort de la dernière enquête menée par Immonot.com, auprès d’un panel diversifié de notaires, et décryptée par le professeur Bernard Thion.

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Une activité chahutée

Dans les brumes actuelles du marché immobilier, la progression se fait par tâtonnement. Une légère amélioration de l’activité entre octobre et décembre a laissé présager une amélioration pour le début de l’année 2024, redonnant un peu de cœur à l’ouvrage. Mais il semble que la principale raison de ce manque d’attractivité pour les échanges est la difficulté des vendeurs à se projeter sur une baisse des prix.

Et pourtant, elle est bien là cette baisse, et les statistiques de l’INSEE confirment la réflexion de Laurent Arditi à Chalon-sur-Saône : « Nous sommes revenu à une activité et des prix d’avant la période Covid ». En effet, le nombre de transactions annuelles sur le plan national, s’élevait à 908 000 en octobre 2023, au même niveau qu’en 2017.

Ainsi, en dépit d’une légère amélioration, 65% de nos négociateurs contre 73% fin décembre estiment toujours que leur activité a tendance à décliner. Mais heureuse nouvelle, 3% sont maintenant d’un avis contraire. Serait-ce le préambule à des temps meilleurs ?

 

 

Des prix toujours top élevés

Le prix des logements, en tenant compte de l’évolution parallèle du revenu des ménages, retrouve aussi son niveau d’avant Covid. C’est ainsi qu’en province, l’indice FRIGGIT est redescendu à 1,65 l’automne dernier, niveau qu’il avait en 2016. Le taux des crédits pour l’habitat se rapprochant de celui de l’inflation, on peut imaginer que son évolution demeure beaucoup plus stable dans les mois qui viennent. C’est probablement l’une des raisons pour laquelle la proportion des négociateurs à prédire une baisse des prix pour les logements se réduit légèrement à 81% pour les deux mois à venir, celle prévoyant la stabilité s’élevant alors à 19%. Pour les terrains, ces proportions sont de 61% et 39%, et pour les commerces de 65% et 35%, ce qui laisse entrevoir un marché plus équilibré.

 

 

Un vent favorable à la vente

En tout état de cause, la remontée des prix semblant improbable dans un proche avenir, il faut d’abord vendre avant d’acheter un logement. Et cela, quelle que soit la région. C’est ce que pense encore 89% des études interrogées, 8% réservant encore leur diagnostic, mais 3% redevenant plus optimiste.

Côté terrain, les avis sont toujours très partagés. Si 59% des opinions recueillis privilégient la vente, 19% conseillent d’attendre, et 22% l’achat. L’acquisition d’un terrain à construire est une décision qui doit, bien évidemment, intervenir avant celle des logements sur lequel sera construit ce bien. Toute la difficulté est d’apprécier le temps qui doit s’écouler entre ces deux moments.

Mais l’erreur ne conduit pas forcément à une forte augmentation du prix du produit fini puisque le terrain en province, n’excède que rarement 15% du prix de l’ensemble. Le plus important est de trouver l’endroit qui convient, quitte à conserver ce bien plus longtemps lorsque le marché demeure résolument baissier.

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