Plus sérieusement, il faut bien voir en ces tout premiers jours de janvier, que le Père Noël, à défaut de nous avoir gâté en termes de bonnes nouvelles, s’est néanmoins penché sur la situation sérieusement.
Fi des annonces tonitruantes de baisse des taux des banques, de leur retour en force sur le marché et de toutes ces belles annonces de forme, qui ont juste l’avantage (et pas des moindres, reconnaissons-le) de nous mettre psychologiquement dans une posture de positivité agréable, du moins, bien plus agréable que celle de ces derniers mois.
La réalité des faits est que certaines banques qui étaient restées à l’écart du marché du crédit immobilier font des efforts sur leurs barèmes pour revenir dans la partie. Mais c’est essentiellement sur des très beaux profils de clientèle uniquement. Pour les autres banques qui sont demeurées prêteuses durant l’année 2023, la stabilité des taux directeurs et le repli des indices de l’inflation sont des arguments pour rester sur des ambitions à l’identiques de l’année passée. En clair, on a vécu le pire, et on va vers le mieux. D’autant que des acteurs bancaires reviennent sur la scène après leur réorganisation interne, et que cette absence va les contraindre à prendre des initiatives sur le marché du Logement. Les jours rallongent et les beaux jours se rapprochent !
Mais le sujet de la fluidité du marché de la transaction, notamment concernant les prix, et les difficultés toujours aussi fortes du Neuf, restent des points de vigilance, tandis que le HCSF ne veut toujours pas sortir de la rigidité de ses critères.
Dernier signe positif a priori : le retour au calcul trimestriel des taux d’usure. Rappelons que la périodicité mensuelle avait été décidée, sous la pression du marché et des élus, pour accompagner la hausse violente des taux d’intérêt. Le retour au calcul sur 3 mois devrait signifier la fin des hausses significatives des taux d’intérêt, et donc plus de visibilité pour les directions financières bancaires.
Du coup, ça donne des taux pratiqués aujourd’hui qui s’établissent, en fonction des durées, dans des fourchettes moyennes suivantes :
- Prêts relais : entre 4,00 et 4,80 % (taux indiqués hors assurance de prêt)
- Prêts sur 15 ans : entre 3,90 et 4,40 %
- Prêts sur 20 ans : entre 4,05 et 4,60 %
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Prêts au-delà de 20 ans : entre 4,20 et 4,80 %
On notera que la barre des 4% sur le 20 ans est toute proche (on a même des grilles en dessous pour certains profils) et que le supérieur à 20 ans est redescendu sous les 5%.
Avec des OAT 10 ans situées vers les 2,65% et une inflation revenue à 3,9% en données annuelles glissantes, on devrait revoir des éclaircies dans quelques semaines.
Bonne année à toutes et tous.