Les notaires annoncent une baisse de 18 % du volume des transactions

Ventes en berne, prix en baisse… Le Conseil supérieur du notariat a dévoilé, ce lundi 11 décembre 2023, son bilan annuel et les premières tendances pour le début de l’année 2024. Des chiffres particulièrement attendus à l’heure où le marché immobilier peine à sortir de la crise.

Tout le monde s’y attendait et les chiffres parlent d’eux-mêmes : avec une baisse de 18 % du nombre de transactions immobilières entre septembre 2022 et septembre 2023, l’année devrait se clôturer entre 850 000 et 890 000 transactions. « Un niveau proche de celui de l’année 2016, alors que nous étions encore à plus d’1,1 million de ventes de logements anciens en fin d’année dernière », souligne Maître Edouard Grimond, porte-parole du Bureau du Conseil supérieur du notariat, en charge de l’immobilier et du logement.

La baisse des prix se confirme

Pour la première fois depuis 2015, les prix de l’immobilier amorcent une baisse sur l’ensemble de la France. Sur 1 an, l’indice des prix a ainsi baissé de 2 % pour les appartements anciens et de 1,6 % pour les maisons anciennes. Et cette baisse ne devrait pas s’arrêter là puisque les projections des notaires prévoient un recul des prix de 3 % sur un an pour les appartements et de 3,4 % pour les maisons à fin décembre 2023.

A noter que la baisse des prix risque de ne pas être homogène sur toute la France, puisque, puisque celle-ci atteindrait 6,8 % en Ile-de-France à fin janvier 2024, contre seulement 1,1 % en province pour les appartements anciens.

En ce qui concerne les maisons anciennes, la tendance serait également à la baisse : les notaires anticipent ainsi un recul des prix de 3,3 % pour la province et de 7,3 % pour l’Île-de-France pour fin janvier 2024.

Des disparités selon les villes

Si les prix sont à la baisse à Paris, Bordeaux, Nantes, Rennes ou encore Lyon avec un repli compris entre 0,2 % et 3,9 % sur un an, ce n’est pas le cas pour toutes les métropoles. Orléans (+ 5,1 %), Toulon (+ 7,2 %), Nice (+ 7,6 %) et Marseille (+ 5,6 %) affichent ainsi cette année des hausses de prix significatives.

Une baisse de pouvoir d’achat immobilier généralisée

Si la baisse des prix semble enclenchée, celle-ci n’a pas d’effet sur le pouvoir d’achat immobilier des Français. Sur les 9 premiers mois de l’année 2023, ce dernier a ainsi diminué de 24 mètres carrés par rapport à 1999. En France métropolitaine, sur la base d’un remboursement de 800 euros par mois sur 20 ans, le pouvoir d’achat immobilier pour un appartement ancien en 2023 est de 36 mètres carrés, soit une perte de 4 mètres carrés sur une année. Du côté des maisons, il est aujourd’hui possible d’acquérir un bien de 97 mètres carrés avec une mensualité de 1 300 euros par mois sur une période de 20 ans, soit une perte de 14 mètres carrés pour les acquéreurs.

Et en la matière, l’ensemble des villes est logé à la même enseigne puisque toutes enregistrent une baisse de pouvoir d’achat immobilier. A noter que les grandes villes du pourtour méditerranéen sont fortement touchées par la baisse du pouvoir d’achat immobilier, à l’instar de Nice, Toulon, et Marseille qui enregistrent un recul de plus de 15 % par rapport à l’année précédente.

A titre de comparaison, il est désormais possible, pour un montant de 300 000 euros, d’acheter deux pièces à Paris, trois pièces à Marseille et cinq pièces à Caen, ou une maison de quatre pièces à Montpellier et aux Sables-d’Olonne et de cinq pièces à Lille.

 

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Stéphanie Marpinard: Après avoir évolué pendant 10 ans au sein d'un groupe spécialisé dans les médias étudiants, l’orientation professionnelle et la gestion de carrière, en tant que rédactrice en chef adjointe, Stéphanie Marpinard a choisi de travailler à son compte et collabore depuis à différents médias. Ses domaines de prédilection sont entre autres l'immobilier, l'emploi et les ressources humaines.