Vendre avant d’acheter, ou l’inverse ? Voici la question que posent de nombreux particuliers aux professionnels de l’immobilier, qui envisagent un changement de propriété. Et c’est bien normal, alors que le secteur immobilier vit une période de difficultés, chacun se demande quelle est la meilleure stratégie à adopter. Il faut prendre en considération le recul du nombre d’acheteurs liés à la chute de production de crédits, mais aussi la tendance baissière des prix immobiliers.
Les premiers touchés sont les primo-accédants, victimes des taux d’intérêt qui grimpent. Néanmoins, subsistent heureusement de nombreux propriétaires « secundo-accédants » qui veulent vendre un bien pour en acquérir un autre – plus onéreux ou pas – et qui sont ,moins affectés par cette situation, note le quotidien Notre temps.
Alors, vendre ou acheter, quel est le bon timing ?
Selon l’analyse de Bernard Thion, chercheur en économie immobilière publiée ce 28 novembre sur le portail d’annonces immobilières des notaires Immonot.com (interrogé tous les deux mois), priorité à la vente !
« Plus d’hésitations, les prix ne pouvant plus remonter dans un proche avenir, il faut d’abord vendre avant d’acheter un logement. Et cela quelle que soit la région. C’est ce que pensent maintenant 89 % des études [notariales] interrogées, 11 % réservant encore leur diagnostic Ce qui est très nouveau, et cela depuis 25 ans que cette enquête existe, aucun des notaires interrogés ne voit une remontée des prix dans les mois qui viennent ».
L’analyste poursuit : « Côté terrains, les avis sont plus partagés puisque si 56 % des opinions recueillies privilégient la vente, 29 % conseillent d’attendre et 15 % demeurent encore optimistes. Pour un promoteur, acheter un terrain à bâtir maintenant peut encore sembler une opportunité si l’objectif est la livraison d’un produit fini au moment de la reprise. Ce qui suppose aussi que cette dernière ne tarde pas trop et qu’il ait le financement de l’opération ».