L’Île-de-France, la région où les locataires sont le plus en difficultés
L’Île-de-France est en effet la région la plus concernée par les difficultés de paiement des loyers par les locataires. Et pour cause, en plus de loyers aux montants déjà importants, ceux-ci doivent également faire face à l’inflation, qui impactent tant leurs achats quotidiens que leurs factures d’énergie par exemple. Ainsi, entre septembre 2022 et septembre 2023, les relances pour loyers impayés ont augmenté de 60% en Île-de-France d’après Imodirect, soit 126.000 impayés ont été recensés cette année contre 71.000 en 2022.
La Dépêche rapporte que la hausse des petits impayés est frappante. Dans la région francilienne, les relances à J+1 ont dépassé les 19 % en 2023, alors qu’elles ne représentaient que 5,22 % des baux en mars 2020.
Quant aux impayés supérieurs à un mois de loyer avec une relance à « J + 30 », ils continuent eux aussi leur ascension et sont les plus significatifs sur la tendance de fond. S’ils avaient atteint 3,03 % en mars 2023, ce qui était déjà inédit, les impayés à « J + 30 » battent leur propre record au mois d’août. « Avec 3,49 %, on rejoint aujourd’hui le taux des grandes villes… c’est considérable », analyse Arnaud Hacquart, président fondateur d’Imodirect (communiqué de presse).
En province aussi, les relances en progression constante
Dans les 10 plus grandes villes de province hors Île-de-France, après les envols spectaculaires de 2022 (respectivement 20,41 % en mars puis 22% en novembre) les relances à « J + 1 » ont baissé début 2023 avant de repartir à la une hausse en août, jusqu’à 25 %. Soit la plus haute jamais constatée.
Pour ce qui est des impayés de plus de 30 jours, leur hausse, bien que lente, est constante depuis mars 2020 (0,92 %), affichant 3,49 % en août 2023. La progression des relances « J + 10 » est la plus spectaculaire (2,11 % en mars 2020, 11,67 % 3 ans plus tard).
Profils des « mauvais payeurs » : des ménages en perte de pouvoir d’achat
Pour Arnaud Hacquart, interviewé par RMC, ce qui est marquant dans ces chiffres est aussi l’évolution du profil des « mauvais payeurs ». Il explique que si auparavant il s’agissait surtout de familles monoparentales en difficultés, aujourd’hui de plus en plus de ménages avec deux parents en CDI ont du mal à joindre les deux bouts. Un véritable indicateur d’une perte de pouvoir d’achat.
Dans ce contexte, la Banque de France a aussi relevé une hausse de 10 % des défauts de paiement des crédits de la part des particuliers, touchant non seulement les crédits à la consommation, mais désormais et pour la première fois depuis longtemps, les prêts immobiliers.
Pour rassurer les propriétaires de plus en plus inquiets, la Garantie Loyers Impayés va, plus que jamais, devenir un outil incontournable à ne pas sous-estimer !