Le prix moyen au mètre carré sur Paris intra-muros s’élève désormais à 13,515 euros à la fin juillet, soit une baisse de 3,4 %. « Dans ce contexte, le marché de l’immobilier haut de gamme, qui était épargné jusqu’à présent, commence, lui aussi, à subir des soubresauts, à l’exception des biens « zéro défaut », sans travaux, ou situés dans certaines rues très recherchées de la Rive Gauche », explique Jérôme Quentel, Directeur du Développement de Vaneau.
Les vendeurs anticipent la dégradation du marché
Autre constat mis en avant dans l’étude du spécialiste de l’immobilier haut de gamme : une forte augmentation de + 31 % du nombre de mandats de vente signés par rapport à 2022. Comment expliquer une telle hausse dans un marché immobilier pourtant morose ? C’est le signe que les vendeurs commencent à intégrer le fait que les prix de l’immobilier à Paris sont sur une tendance baissière, et que celle-ci ne devrait pas s’inverser d’ici la fin de l’année. « Les vendeurs sont de plus en plus nombreux à mettre en vente leurs biens quitte à anticiper la vente, craignant une dégradation du marché immobilier », précise Jérôme Quentel.
Paris, Neuilly et Boulogne remportent la palme en atteignant un niveau historique de biens en vente avec plus de 700 en portefeuille. De leur côté, de plus en plus d’investisseurs décident de mettre en vente leurs biens, faute de rentabilité suffisante dans un contexte de forte inflation et de la législation sur les DPE.
Des acquéreurs en position de force
Face à cette hausse importante du nombre de biens sur le marché, les acquéreurs ont désormais beaucoup plus de choix et n’hésitent donc plus à négocier. « Pour ceux qui ont la possibilité d’acheter sans conditions suspensives de financement, leur marge de négociation est relativement élevée, allant jusqu’à 10 % du prix affiché », observe le Directeur du Développement de Vaneau. Conscients de la situation du marché, il est désormais de moins en moins compliqué de convaincre les vendeurs de baisser leur prix ou d’accepter des offres bien en dessous des prix affichés. En conséquence, les délais de vente enregistrent une baisse notable, avec 58 jours en juillet 2023 contre 71 jours au premier trimestre.
Suivi client : un processus indispensable
« Nombreux sont ceux qui doivent s’en vouloir de ne pas avoir suivi et mieux renseigné leur base de client acquéreurs tant celle-ci s’avère utile aujourd’hui », souligne Jérôme Quentel. Et de conseiller en termes de conclusion : « Dans le contexte actuel, si nous souhaitons réaliser des ventes, il est préférable d’avoir un fichier client qualifié, car peu nombreux sont les acquéreurs qui décrochent leur téléphone pour des demandes d’informations suite à une publicité. Le contact téléphonique, le relationnel et le suivi client reprennent toute leur place dans le quotidien des agents immobiliers ».