Dans un épais rapport dévoilé la semaine dernière, la commission d’enquête, présidée par la sénatrice Dominique Estrosi Sassone, a ainsi souligné la nécessité « de professionnaliser la filière des diagnostiqueurs ». Cela passe par le renforcement de la formation initiale et de la formation continue, mais aussi par « des contrôles périodiques en vue de vérifier à minima s’ils sont bien à jour de leurs certifications et de leurs assurances », indique ce dernier. Et d’ajouter : « Cette procédure pourrait prendre la forme d’une carte professionnelle délivrée par les Chambres de commerce et d’industrie (ce qui existe déjà pour les professions réglementées). La délivrance de cette carte se ferait chaque année et permettrait d’aller plus loin que le renouvellement actuel des certifications tous les 7 ans. »
Une annonce évidemment très bien reçue par la CDI FNAIM qui avait lancé en janvier dernier une plateforme participative afin de connaître les avis de la profession sur l’éventualité d’une carte professionnelle dédiée aux diagnostiqueurs, à l’instar de la carte T pour les agents immobiliers. « Loin d’être un gadget, nous y voyons une garantie supplémentaire de compétences et du savoir-faire des diagnostiqueurs immobiliers. Indispensable pour restaurer la confiance dans le DPE. Sans ce précieux sésame, aucun cabinet ne pourra exercer l’activité de diagnostic », a ainsi souligné la Chambre des diagnostiqueurs immobiliers de la FNAIM dans un communiqué.
Vers un diplôme bac + 3
« Comme la Commission d’enquête, nous pensons que cette carte constitue un levier essentiel dans la professionnalisation de notre jeune profession. Ce n’est pas le seul outil, face aux sénateurs, nous avons aussi défendu l’émergence d’une véritable filière qui ne soit plus seulement un métier de reconversion », a-t-elle également déclaré. La CDI FNAIM souhaite aujourd’hui d’ores et déjà aller plus loin avec la création d’un diplôme d’Etat d’un niveau bac + 3. Une étape supplémentaire que semble également souhaiter par les parlementaires : « Le métier doit devenir attractif et l’offre de formation viser davantage les générations montantes. Il convient donc de professionnaliser la filière des diagnostiqueurs, et ce dès le stade de la formation initiale, y compris avec des diplômes », indique ainsi le rapport.