« La reconduction du bouclier tarifaire sur les loyers s’avérerait, à n’en pas douter, une bonne nouvelle pour les locataires. Ce serait, en revanche, un signal particulièrement funeste envoyé à destination des bailleurs. Ces derniers sont en effet, confrontés, depuis plusieurs années déjà, à un encadrement et, dans certains secteurs, à un plafonnement des loyers », avait déclaré, la veille dans un communiqué, Loïc Cantin, président de la FNAIM.
Pour rappel, le bouclier tarifaire sur les loyers avait été mis en place dans le cadre de la loi sur le pouvoir d’achat du 16 août 2022, avec un effet rétroactif au 1er juillet. Bruno Le Maire, déjà ministre de l’Économie et des Finances à l’époque, s’était engagé à ce que sa durée n’excède pas douze mois.
« À l’heure où les grandes échéances de la loi Climat et résilience se rapprochent, il est grand temps d’adresser un signe de confiance aux bailleurs. À défaut, l’hémorragie du parc locatif va se poursuivre et avec elle, l’aggravation de la crise du logement sans précédent que nous connaissons aujourd’hui », avait conclu Loïc Cantin.
Une proposition de loi votée dans l’urgence
Malgré la promesse du Gouvernement et l’opposition de la FNAIM, force est de constater que les professionnels de l’immobilier n’ont pas été entendus puisque la fin du bouclier approchant, dans un contexte de forte inflation, la proposition de prolongation a été inscrite dans l’urgence à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale. « Soit nous votons cette proposition de loi et limitons la hausse des loyers à 3,5 %, soit nous ne la votons pas et les locataires, les TPE et les PME verront leur loyer s’envoler de plus de 6 % dès le mois de juillet », s’est défendu cette nuit son rapporteur et député Renaissance de Gironde, Thomas Cazenave. Sauf opposition du Sénat, le plafonnement de la hausse de l’indice de référence des loyers à 3,5 % devrait donc être reconduit jusqu’en mars 2024.