Avec une hausse de 5,2 % du prix au mètre carré en un an et 2,1 % sur les 4 derniers mois, force est de constater que les prix ont continué d’augmenter. Il faut ainsi désormais compter en moyenne un budget de 373 000 euros pour un logement de 110 mètres carrés en France sur la période janvier-avril 2023, soit un prix au mètre carré moyen de 3 408 euros. « Contrairement aux annonces récentes, les prix n’ont pas encore amorcé de baisse. Un constat cohérent avec la réalité du terrain : nous ressentons une inertie de la part des vendeurs. Tous ne sont pas encore prêts à accepter que la situation économique et la baisse de pouvoir d’achat ou de pouvoir d’emprunt des acquéreurs nécessitent une remise en question de la valeur affichée de leur bien », précise Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet l’Immobilier.
Des disparités nationales
A noter que la région Sud affiche la plus forte progression de valeur sur les 4 derniers mois avec une hausse des prix de 5,6 %. Le Sud-Ouest reste, quant à lui, en tête des progressions en 1 an, mais a enregistré un net ralentissement de valeur sur les 4 derniers mois. Du côté des villes, celles de la Côte d’Azur et plus généralement du pourtour méditerranéen présentent encore des hausses de prix significatives, à l’image d’Antibes qui affiche une hausse de 20, 8 % sur le prix au mètre carré en 1 an et de 3, 6 % en 4 mois ; Béziers et Perpignan, une hausse de 14,9 % en 1 an ; Cannes, + 12 % ; Toulon, + 11,1 % ; et Marseille, + 10,3 %. La région Ile-de-France enregistre, quant à elle, la plus forte baisse avec – 1,2 % sur 1 an.
Passoires énergétiques : pas d’explosion des mises en ventes
Alors que de nombreux observateurs craignaient une mise en vente massive de passoires énergétiques en raison de l’interdiction de location des biens les plus énergivores depuis le 1er janvier dernier, force est de constater que le boom attendu n’a pas encore eu lieu. Les logements anciens classés F et G mis en vente représentent ainsi 11,8 % de l’offre sur la période janvier-avril, soit une baisse de 1,8 point, en 4 mois et de 0,7 point en 1 an. A noter tout de même que le Baromètre Guy Hoquet constate une décote de 14 % sur le prix affiché, soit 2 points en moins par rapport à l’année dernière. « Contrairement à l’imaginaire collectif, les biens les plus énergivores ne sont pas massivement mis en vente par leurs propriétaires. Un constat qui confirme l’importance de les accompagner dans l’amélioration des performances de leur logement, qu’ils souhaitent l’habiter, le vendre ou le louer. Dans ce cadre, je suis convaincu que les professionnels de l’immobilier constituent un pivot central pour la mise en œuvre des mesures de la loi Climat et Résilience », conclut Stéphane Fritz.