Alors même que les conclusions du CNR Logement attendues le 9 mai dernier ont été reportées, Olivier Salleron (président de la FFB), Loic Cantin (Président de la FNAIM), Pascal Boulanger (Président de la FPI), Grégory Monod (président du pôle habitat FFB), Yannick Borde (président Provicis), Danielle Dubrac (Président de l’UNIS) ont décidé de réagir et se s’adresser directement au président de la République. « L’heure n’est plus aux constats, aux atermoiements ni aux hésitations. Quand l’État prendra-t-il la véritable mesure du risque de bombe économique, sociale et sociétale que représente la crise du « pouvoir d’habiter » à laquelle font face nos concitoyens ? », s’interrogent les six signataires qui réclament un « électrochoc » pour éviter que cette crise ne s’accentue encore.
Les organisations signataires demandent l’allègement des contraintes mises en place par le Haut conseil de stabilité financière en janvier 2022, ainsi que le rétablissement du prêt à taux zéro avec une quotité de 40 % sur l’ensemble du territoire assorti d’un élargissement de la cible éligible et d’une révision des plafonds d’opérations afin de tenir compte de la hausse des prix. Ils estiment aussi nécessaire de remettre en place le dispositif Pinel dans sa version 2022 dans l’attente d’un travail collégial sur le statut du bailleur privé.
Alors que le président de la République a annoncé, à la surprise générale, l’organisation d’une nouvelle « conférence des parties » sur le logement, les organisations attendent « désormais non plus une énième concertation, mais l’expression d’une volonté présidentielle claire et ambitieuse ainsi que des mesures chiffrées, un calendrier de mise en œuvre rapide et des moyens financiers adaptés aux enjeux ».
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