« Certaines villes présentent toujours une rentabilité brute très intéressante, même s’il faut rester vigilant à la hausse des taux et à leur impact sur la rentabilité nette. Certaines métropoles présentent également des risques de vacance locative réduits, face à la hausse de la demande locative induite par le durcissement des conditions d’octroi des crédits », analyse en préambule Barbara Castillo-Rico, Responsable des études économiques chez Meilleurs Agents.
Périphérie urbaine : un choix stratégique
Force est de constater que depuis la crise du Covid, les villes moyennes situées à quelques encablures de grandes villes ont plus que jamais le vent en poupe. Elles constituent donc un bon choix d’investissement pour développer son patrimoine immobilier ou préparer sa retraite. Villeneuve-Saint-Georges, située dans le Val-de-Marne, se hisse ainsi en tête du palmarès de MeilleursAgents, avec une rentabilité brute de 6,6 %. Avec 3 079 euros le mètre carré contre 5 733 euros en moyenne dans la petite couronne, on retrouve ainsi non seulement dans cette ville un prix au mètre carré parmi les plus attractifs de la banlieue parisienne, mais également un risque de vacance locative faible et un risque de dépréciation modéré.
La ville de Colomiers prend, quant à elle, la deuxième place du podium. Située à 7 km du centre-ville de Toulouse, Colomiers présente un prix au mètre carré moyen de 2 708 euros contre 3 856 euros par mètre carré à Toulouse, une rentabilité brute de 5,6 % et un risque de vacance locative restreint, avec seulement 1,6 % de la part de ses logements vacants.
Enfin, située dans la banlieue immédiate du nord de Paris, Aubervilliers, qui est en pleine transition, avec l’arrivée en 2030 de deux nouvelles stations de la ligne 15 du Grand Paris, présente de belles opportunités d’investissement locatif qui la classe en troisième position du podium. En plein essor, avec des prix de l’immobilier qui ont grimpé de 24 % en 5 ans, Aubervilliers propose pourtant toujours un prix parmi les plus attractifs de la petite couronne avec 4 315 euros le mètre carré. Elle présente également un risque de vacance locative faible puisque plus de 75 % de la part des ménages y sont locataires du parc privé.
A noter qu’il fait bon également d’investir en Gironde, puisque 3 des 10 villes du palmarès sont situées à proximité de Bordeaux : Bègles qui présente une rentabilité de 4,9 %, Villenave-d’Ornon de 4,7 % et Saint-Médard-en-Jalles de 4,6 %.
Enfin, seules deux villes du palmarès, situées deux dans le Pays de la Loire, ne s’inscrivent pas dans cette logique de périphérie : La Roche-Sur-Yon qui affiche une rentabilité de 5,4 % et Angers de 4,4 %. Elles occupent non seulement des places de choix dans le dernier classement des villes où il fait bon vivre (La-Roche-Sur-Yon occupe la 15e place et Angers se positionne en tête du podium), mais ces deux villes moyennes font également partie du dispositif Cœur de Ville. Un atout non négligeable puisqu’elles sont ainsi éligibles à la réduction d’impôts Denormandie qui permet au bailleur de bénéficier d’une réduction d’impôt calculée sur la totalité de l’investissement.