Un métier essentiel
Il y a environ 2 ans, à l’occasion d’une crise majeure, la France a découvert ou redécouvert dans ses rangs des personnes que l’on ne met rarement ou très rarement en avant. Pourtant, ils et elles exercent des métiers essentiels, mais souvent peu ou pas assez reconnus, tant pour leur utilité que pour l’importance de leur participation au bon déroulement de la vie dans l’entreprise.
Cela questionne directement notre vivre ensemble, dans notre sphère personnelle comme dans notre sphère professionnelle. Une entreprise est une micro-société. Avec ses règles, ses codes, ses hommes et ses femmes qui coopèrent dans un objectif commun. Et comme dans toute société, chacun est investi d’un rôle, avec des responsabilités différentes et complémentaires. Néanmoins, il est un poste sans lequel aucune de nos entreprises ne peut fonctionner. Un seul. Le métier essentiel et même vital pour toute entreprise : celui de(s) assistan.t.e.s.
Réservé aux femmes ?
Dans notre imaginaire commun, c’est un métier relativement féminin. Pourtant, les premiers secrétaires étaient des hommes ! Au temps des pharaons ils étaient scribes, particulièrement instruits et occupaient une place prépondérante dans l’administration du pays.
C’est au XXème siècle que les femmes ont investi les bureaux et occupé des postes jusque-là réservés aux hommes, en devenant « sténodactylographes », puis secrétaires. Un métier qui s’est majoritairement féminisé lorsque les hommes ont été mobilisés par deux guerres successives. Ensuite, le développement des outils numériques a déplacé leur valeur ajoutée : passant d’un rôle de secrétariat à un rôle majeur d’assistanat.
Le point central de convergence pour l’entreprise
Toute personne en charge d’assister un dirigeant, un cadre ou une équipe endosse une immense responsabilité, mais surtout une mission particulièrement stratégique. L’assistant.e est le point d’entrée de la hiérarchie, des équipes terrain, et des clients. Sur lui ou sur elle repose le bon fonctionnement des interactions entre toutes et tous. C’est un ou une véritable chef.f.e d’orchestre, qui maîtrise l’ensemble des rouages de l’entreprise et sait exactement où et comment trouver l’information. En tant que point d’ancrage, il ou elle est à la fois celui ou celle qui reçoit les problèmes et celui ou celle qui détient généralement la solution pour les résoudre. Cela nécessite des connaissances multiples, tant sur l’entreprise que techniques : bureautique, juridique, marketing, communication, comptabilité… et une grande débrouillardise !
Un métier d’engagement
Il faut un sens du service poussé à son maximum pour exercer ce métier, en agence immobilière ou ailleurs. Parce que d’une certaine manière, lorsque le dirigeant ou le collaborateur se tourne vers son assistant.e, il lui transfère la responsabilité de l’aider à réaliser quelque chose. Ce sera à elle ou à lui de concrétiser le besoin exprimé par une réponse adaptée.
De ce transfert, nait alors un transfert de confiance. L’assistant.e incarne la délégation d’actions, et parfois de pouvoir. C’est pour cela qu’il ou elle peut parfois être considéré.e comme le bras droit de son ou sa responsable. Mais c’est aussi parce que pour réussir sa mission, il ou elle doit connaître les habitudes, les codes, le tempérament et les aspirations de ceux ou celles avec qui il ou elle travaille. En réalité, l’assistant.e idéal(e) sait anticiper les besoins des personnes qu’il ou elle accompagne. Sans compter ceux des clients avec lesquels il est souvent le premier contact, en particulier en immobilier. Il ou elle sait penser à la place de chacun.e : l’empathie, autre «soft-skill » nécessaire.
Une loyauté chevillée au corps
En charge aussi de protéger les intérêts de son équipe, du dirigeant.e et évidemment de son entreprise ou son agence, l’assistant.e constitue un rempart stratégique. Au confluent des informations les plus confidentielles lorsqu’il ou elle travaille avec un top manager, il (elle) détient en réalité les secrets et les clés de son entreprise. Une responsabilité qui demande d’agir avec loyauté et surtout la plus grande des discrétions. Il n’est donc pas rare de constater que lorsqu’un.e responsable quitte une entreprise pour une autre, il ou elle propose à son bras droit de le suivre. La réussite de toute entreprise réside dans la qualité de ses assistant.e.s.