L’année 2022 est marquée par une baisse de la production de logements collectifs neufs, proche de moins 3 % sur les 9 premiers mois, avec à peine plus de 110 000 mises en chantier à fin septembre.
Cette raréfaction de l’offre s’inscrit dans un contexte d’inflation des coûts de construction, d’une pénurie de matériaux, d’un manque de main d’œuvre, sans oublier de nouvelles normes, et induit ainsi une augmentation continue des prix de l’immobilier neuf. Force est de constater que l’arrivée progressive des programmes RE2020 dans les prochains mois risquent de ne pas améliorer la donne et de provoquer encore une hausse importante des prix.
5 495 euros le mètre carré en moyenne
Entre novembre 2021 et aujourd’hui, le prix moyen au mètre carré dans les communes de plus de 45 000 habitants est passée de 5 195 à 5 495 euros, soit une hausse de 5,7 % sur un an.
Le podium des 15 communes les plus chères demeure inchangé : Paris conserve ainsi la tête du classement avec un prix moyen de 13 475 euros par mètre carré, soit une hausse de plus 7,8 %. Viennent ensuite les communes de Lyon et Nice dont les prix moyens atteignent respectivement 6 792 euros par mètre carré et 6 515 euros par mètre carré, en hausse de 6,4 % et 6,8 % sur un an.
« L’évolution des prix se poursuit donc à un rythme toujours soutenu. En 3 ans, depuis la première édition de notre baromètre, les prix de vente ont progressé de 18 % ! », analyse Kevin Brulin, Chargé d’études du Laboratoire de l’immobilier.
Rennes connaît, quant à elle, l’évolution la plus modérée, avec une hausse de 4,8 % en un an, et un prix moyen de 5 300 euros par mètre carré. Enfin, Le Havre arrive sur la dernière marche du podium et demeure la seule commune en dessous de la barre des 4 000 euros par mètre carré avec une moyenne de 3 754 euros.
A noter qu’en dehors du Top 15, Annecy continue de trôner en première place du classement des villes les plus chères, avec un prix moyen de 7 351 euros par mètre carré, en hausse de 6,6 % sur un an, tandis que Dunkerque, Laval, Valence et Poitiers apparaissent aujourd’hui comme les villes les plus abordables avec des loyers affichés sous la barre des 3 500 euros par mètre carré.
«L’année 2023 s’annonce difficile pour la commercialisation des logements neufs et par répercussion pour la production de nouveaux logements, ce qui va encore accroître les tensions sur l’offre de logements. Le coup de frein promet d’être brutal », prévient d’ores et déjà Franck Vignaud, Directeur du Laboratoire de l’immobilier.
Pour en savoir plus :
Découvrez tous les résultats de l’étude sur : www.labo-immo.org