Après une année 2021 record en termes de transactions immobilières, avec 1,17 millions de transactions, soit une augmentation de 15 % par rapport à 2020, le marché connaît une inflexion depuis le début de l’année 2022. « L’augmentation des taux et des coûts liés à l’énergie semblent affecter le marché de façon structurelle, avec une situation inédite au troisième trimestre où les courtiers annonçaient un taux record de refus de dossier de financement de l’ordre de 45 % en septembre 2022 », analyse Philippe de Ligniville, DGA marketing communication et data de Bien’ici.
Un rééquilibrage du marché
« Après le phénomène euphorique lié à la crise sanitaire et à un engouement inédit pour les maisons, les contraintes économiques ont poussé les Français à devenir plus rationnels et à repenser leur projet », analyse Régis Sébille, data analyst chez Bien’ici. Si l’offre de biens à vendre a augmenté de 12 % au troisième trimestre 2022 par rapport à l’année dernière, force est de constater que la demande sur le marché de la transaction est moins forte avec une baisse de 15 % de demande au troisième trimestre 2022 et moins 29 % pour les maisons après une année 2021 exceptionnelle.
A noter également que les annonces restent désormais diffusées plus longtemps pour les maisons, 62,5 jours contre 59,7 jours en 2021 ; 57,8 jours contre 48,8 jours, pour les appartements. « Le besoin immobilier est toujours présent, une majorité des grandes villes retrouve une attractivité perdue à l’issue des périodes de confinement et le marché garde sa dynamique dans les zones tendues », nuance Régis Sébille. Le marché semble ainsi se rééquilibrer progressivement après une situation post-crise sanitaire qui avait entraîné une baisse de l’offre de maisons à vendre et une augmentation de la demande.