En raison de la forte inflation, le conflit en Ukraine ou encore la hausse des taux d’intérêt, l’économie française commence à marquer le pas et les prévisions de croissance sont désormais revues à la baisse. Un contexte difficile qui n’est pas sans conséquence sur la confiance des ménages, qui depuis le conflit en Ukraine est proche de son plus bas niveau depuis 2000.
Malgré la hausse des taux, le marché résiste
Mais attention, l’heure n’est pas au catastrophisme selon la FNAIM. Ainsi, si les ventes de logement sont en légère baisse depuis septembre 2021 sur 12 mois glissants, le marché se maintient à un niveau élevé malgré tout. Fin mai 2022, 1 182 000 ventes avaient ainsi été réalisées sur 12 mois. A la fin du mois d’août, les signaux semblent même encore au vert, puisque les données internes de la FNAIM sur ses compromis de vente n’indiquent toujours pas de ralentissement. Sur les huit premiers mois de l’année, le nombre de compromis n’est en baisse que d’environ 1 %. La résistance des ventes pourrait donc perdurer encore au minimum deux ou trois mois.
Les prix retrouvent la raison
Après des mois d’hausse de prix, ces derniers marquent un ralentissement depuis avril 2022 et les négociations autour de la transaction sont désormais de retour. Sur un an en revanche, les prix continuent de s’inscrire en hausse, avec plus 6,5 % en France au 1er septembre 2022. A contrario de la capitale qui enregistre une baisse de 3 %, en province, les prix sont en hausse de 7,6 % sur un an, dont 8,8 % pour les maisons.
Malgré tout, on continue d’observer un rééquilibrage des prix au niveau national : les prix augmentent moins là où ils étaient les plus élevés. Les évolutions sur un an sont ainsi respectivement de plus 2,4 % en Île-de-France et plus 3,7 % dans les 10 plus grandes villes de province. A noter que Le Havre est la ville qui enregistre la plus grande augmentation avec plus 9,3 %. Quant à la région Bretagne, forte d’un engouement sans précédent, les prix ont augmenté de 11 %.
Hausse des taux : un frein pour le marché
D’après les prévisions de la Banque de France, les taux des crédits immobiliers sont, à la fin août 2022, en moyenne de 1,57 % hors renégociations de crédit. S’ils restent bas, force est de constater qu’ils sont tout de même en augmentation. Une hausse des taux qui rend par ailleurs plus contraignantes les règles du HCSF puisqu’elle peut faire passer un dossier de crédit au-dessus de 35 % d’endettement, soit le seuil au-dessus duquel les banques ont de fortes contraintes pour octroyer un prêt. Les courtiers ont ainsi signalé une hausse du taux de refus de prêt. En cause ? La trop lente augmentation du taux d’usure en période de hausse rapide des taux des crédits.