JDA : Comment est née Door-in ?
Christophe Veyrières : Après plusieurs années dans le secteur bancaire, j’ai décidé de rejoindre l’entreprise familiale spécialisée dans l’administration de biens. Et puis, à l’occasion d’une rencontre avec Brieuc Oger Ruby, fin 2016, qui venait de la sphère Proptech, nous avons décidé de constituer une équipe en interne, dédiée au développement de solutions logicielles spécialisées dans l’administration de biens. L’idée était de prendre un virage digital devenu alors indispensable. Nous avons ainsi réussi à développer Door-in, une plateforme dédiée à la gestion immobilière et dont les fonctionnalités ont été confrontées à la réalité du terrain grâce aux apports d’une cinquantaine d’opérationnels de notre activité ADB, ainsi que des clients copropriétaires et des fournisseurs des immeubles gérés.
JDA : Quel est son concept ?
CV : Nous ne voulions pas être un éditeur informatique mettant un énième outil à disposition des gestionnaires, sachant que, selon nous, la valeur n’est pas là. Nous avons donc opté pour un modèle de franchise de syndic. Au sein de Door-in, nous avons pour ambition de prôner un mode de gestion des copropriétés différent, fondé sur une présence importante dans les immeubles. Nous voulons redonner au métier de syndic ses lettres de noblesse, en permettant à nos franchisés de (re)devenir des syndics de terrain comme l’était mon père, dans les années 80.
Pour ce faire, nos franchisés peuvent s’appuyer sur une plateforme ouverte avec notre équipe d’experts de la comptabilité mandante, du droit de la copropriété, du contentieux, de l’assurance mais également avec les copropriétaires ou les fournisseurs. Nos franchisés peuvent ainsi s’affranchir de toutes les contraintes de back-office, notamment le traitement de la comptabilité mandante, pour se consacrer à leurs immeubles et leurs clients.
JDA : À qui s’adresse ce modèle de franchise ?
CV : À des professionnels de l’immobilier souhaitant devenir indépendants sans devoir recourir, pour autant, à des investissements massifs, notamment en matière de recrutements de profils, souvent compliqués à débaucher, ou d’outils informatiques demandant, parfois, de vraies sorties de cash, dès l’ouverture du cabinet.
Notre solution peut ainsi répondre à des gestionnaires de copropriété lassés de devoir gérer toujours plus de copropriétaires, avec une rémunération souvent plafonnée. Elle s’adresse également à des agents immobiliers qui souhaitent développer une nouvelle activité parallèle ou encore à des cadres en reconversion, avec une forte appétence pour la gestion de projets et l’immobilier.
JDA : Quels sont les principaux avantages à rejoindre Door-in ?
CV : Le premier est sans nul doute notre expertise du métier. Avec près de 1 500 assemblées générales au compteur, nous savons exactement ce dont a besoin un gestionnaire de copropriétés pour gérer un immeuble et appréhender sereinement ses AG. Door-in, ce sont en effet des équipes ancrées dans la réalité. Ce sont des développeurs, des comptables de copropriété, des juristes, des gestionnaires de sinistres travaillant de concert depuis plus de 5 ans, ensemble. Ensuite, Door-in est franchiseur, éditeur de logiciel et prestataire de services et n’a aucunement vocation à porter les mandats. La création de valeur, d’un point de vue patrimonial, se fait donc chez le franchisé qui, en tant que professionnel réglementé, porte le mandat et détient la carte S, la garantie financière et l’assurance en Responsabilité Civile et Professionnelle. L’autre atout non négligeables est la simplicité de mise en œuvre et de déploiement : une fois que les contraintes réglementaires sont traitées, le professionnel peut commencer à conclure des mandats et gérer un portefeuille de copropriétés, très simplement, depuis un ordinateur portable et un smartphone. Enfin, notre solution est évolutive : le franchisé n’a pas à se préoccuper de recruter des comptables, des chargés de paye ou des juristes, pour anticiper son développement et sa prise de mandats. C’est Door-in qui absorbe ces effets de palier connus dans la profession, par un simple effet de mutualisation entre les franchisés.
JDA : Vous évoquez la notion de back-office dans votre offre, de quoi s’agit-il précisément ?
CV : Un syndic performant s’appuie nécessairement sur un bon back-office. Sans ce dernier, rien ne fonctionne. On a souvent tendance à l’oublier mais faire tourner un service comptable, un service juridique ou un service assurances, dans un cabinet, nécessite obligatoirement des profils formés et performants donc chers et difficiles à recruter.
Door-in est donc organisé comme l’était notre cabinet d’administration de biens : c’est-à-dire que nous nous chargeons, via la plateforme à disposition, d’assurer toutes les fonctions support rencontrées dans un cabinet classique : vérification des comptes avec le conseil syndical en distanciel, veille juridique et technique, traitement de la comptabilité des mandants, gestion du précontentieux et du contentieux…
Aujourd’hui, la seule fonction que nous n’assurons pas est le service travaux même si nous réfléchissons à nouer des partenariats avec des architectes ou maîtres d’œuvre, en fonction des villes d’implantation de nos franchisés.
JDA : Quel est le modèle économique cible d’un franchisé ?
CV : Étant des adeptes de l’optimisation, nous avons établi une tarification simple à appréhender : la licence de marque s’établit à 6 % du CA afin d’animer la marque et toutes les démarches marketing. Door-in peut ainsi fournir des leads de conseils syndicaux au franchisé ; charge à lui, ensuite, de transformer l’essai.
La prestation de service et la fourniture de la plateforme est un forfait par copropriétaire, compris entre 6 et 8 euros HT / mois, avec l’application d’un caractère dégressif, en fonction du nombre de clients sous gestion et en fonction des options retenues.
JDA : Avec Door-in, il est donc possible de “travailler moins pour gagner plus” ?
CV : Je dirais plutôt : travailler mieux pour gagner plus. Nous partons du principe qu’en maîtrisant des process stricts et en automatisant un maximum de tâches, grâce à nos outils, un franchisé Door-in peut gérer 700 à 900 lots principaux, en fonction du positionnement tarifaire géographique, tout en créant un fonds de commerce qu’il pourra valoriser ultérieurement. Nous estimons, ainsi, qu’à 3 ans, un portefeuille de 45 copropriétés représentant 900 lots principaux générera un chiffre d’affaires d’environ 200 000 euros. Cela implique donc, pour un franchisé, de toucher une rémunération nette, avant impôt sur le revenu, d’environ 60 000 euros, sachant qu’elle peut se décomposer d’une rémunération de gérant majoritaire et de dividendes.
Pour en savoir plus :
www.door-in.fr ou par téléphone au 06 88 11 94 59.
Vous pourrez ainsi prendre rendez-vous pour une démo des solutions, un premier échange sur vos motivations à devenir franchisé et, enfin, une invitation à participer à une réunion de présentation dans les locaux de la Startup Studio : l’Échelle, à Paris, près de Nation.