Pour la Chambre des Diagnostiqueurs Immobiliers FNAIM, cette enquête comparative publiée par 60 Millions de Consommateurs n’est pas une surprise. « Depuis de nombreuses années, ce genre d’étude à charge à l’encontre de notre profession de diagnostiqueur apparait régulièrement. Nous savions qu’à l’issue du lancement du nouveau DPE, nous aurions à subir de nouveau les foudres de ce magazine », déplore-t-elle.
Outre les nombreux écueils méthodologiques, elle regrette que cette étude passe sous silence les difficultés qui ont perdurées durant les longs mois ayant suivi le lancement du nouveau DPE en juillet 2021. « La précipitation et l’impréparation des outils fournis aux diagnostiqueurs par l’administration n’ont pas permis à tous d’appréhender ce nouveau dispositif et d’acquérir les bons gestes applicables à cette nouvelle méthode. Nous tenons aussi à rappeler que la validation par l’Etat des logiciels mis à la disposition des diagnostiqueurs n’est effective que depuis début mai 2022, soit après la réalisation de cette étude comparative », souligne ainsi la Chambre des Diagnostiqueurs Immobiliers FNAIM.
Si elle reconnaît une absence d’homogénéisation des pratiques au sein de la profession qu’elle juge inacceptable, elle ne saurait accepter que la profession soit discréditée par les attitudes et le manque de professionnalisme de quelques-uns. « Oui, à l’évidence, nous pouvons toujours améliorer le Diagnostic de Performance Energétique. Mais soyons réalistes, le DPE ne sera jamais l’outil parfait fantasmé par certains experts. Il est, et doit rester, un dispositif simple de mise en œuvre, économiquement accessible à tous les propriétaires », conclut-elle.